Qui est Dimitrios Pagourtzis, le tueur du lycée de Santa Fe ?

Dimitrios Pagourtzis
Rien ou presque ne laissait présager que Dimitrios Pagourtzis, 17 ans, allait commettre une tuerie dans son lycée de Santa Fe. © HANDOUT / GALVESTON COUNTY SHERIFF'S DEPARTMENT / AFP
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Rémi Duchemin, avec Xavier Yvon et AFP
Selon les autorités, rien dans le profil ne laissait présager d’un passage à l’acte d l’adolescent, qui a tué dix personnes vendredi. Mais des signaux existaient néanmoins.

Un visage rond et juvénile, des cheveux sur le front. Sur la photo de police, Dimitrios Pagourtzis ressemble à n’importe quel lycéen de 17 ans. Un adolescent comme un autre, mais seulement en apparence, car c’est bien lui qui a pénétré armé vendredi dans son lycée de Santa Fe, au Texas, et a abattu dix personnes et blessé dix autres. Le tueur avait posté sur internet quelques clichés inquiétants, mais rien ne laissait présager d’un passage à l’acte, selon les autorités.

"Born to kill". Il y a deux semaines, Dimitrios Pagourtzis  avait publié sur Facebook la photo d’un tee-shirt avec l’expression "Born to kill" ("Né pour tuer"). Il avait aussi affiché la photo d'un long manteau noir sur lequel étaient accrochés l'étoile communiste et une croix de fer, un insigne militaire allemand datant de la première Guerre mondiale et l'un des emblèmes des suprémacistes blancs américains.

"Les entraîneurs s’en prenaient à lui, disaient qu’il sentait mauvais". Pour autant, la police n'a pas détecté de signaux d'alarme, comme dans d'autres affaires de fusillade  dans des lycées. L’adolescent n'avait pas de casier judiciaire et n'avait jamais eu de problème avec les forces de l'ordre. Il a pourtant clairement programmé son passage à l'acte. Il faut dire que selon plusieurs témoignages, Dimitrios Pagourtzis, même s’il était membre de l’équipe de football de l’école, était un élève isolé, parfois moqué. "Les entraîneurs s’en prenaient à lui, disaient qu’il sentait mauvais, des trucs comme ça", témoigne ainsi un camarade  à la télévision américaine. D’autres évoquent un adolescent calme, qui restait dans son coin et avait peu d'amis.

"Tous les jours le même imperméable". "Il porte tous les jours le même imperméable, même quand il fait trente degrés", témoigne aussi un élève. C’est sous ce long manteau noir que Dimitrios Pagourtzis a caché les armes, qui appartenaient à son père, avec lesquels il a sa tuerie. Selon le gouverneur du Texas, il avait ensuite prévu de se suicider mais n’en a pas eu le courage.