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Nicolas Tonev, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Pendant la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, ce dernier a obtenu de Washington la livraison de missiles Patriot. Une nouvelle marque du soutien de Joe Biden au président ukrainien face à Vladimir Poutine. Mais qu'est-ce qu'exactement que ce système de défense ? Europe 1 fait le point.

C'est l'un des éléments importants à retenir de la visite hautement symbolique de Volodymyr Zelensky à Washington : la livraison de missiles Patriot. "Une étape très importante pour créer un espace aérien sécurisé pour l'Ukraine", selon les mots du président ukrainien devant le Congrès américain, qui a provoqué l'ire de Vladimir Poutine. Mais qu'est-ce que le système de missiles Patriot et pourquoi la Russie considère cette livraison comme une forme d'escalade dans le conflit ? Europe 1 fait le point.

240 kilomètres de portée avalés à 4.000 km/h

Tout d'abord, Patriot n'est pas un nom, mais l'acronyme de Phased Array Tracking Radar to Intercept On Target, que l'on peut traduire par radar de poursuite à réseau phasé pour intercepter une cible. Derrière cette appellation, il faut comprendre que le plus important dans le système de missiles Patriot, c'est son radar. Il détecte les cibles rapidement, guide plusieurs missiles en même temps très précisément vers les objectifs grâce à sa puissance de calcul. 

D’une portée de 40 à 240 kilomètres, propulsées jusqu’à 4.000 km/h, ses fusées abattent avions, missiles, drones, avec un fort taux de réussite. Mais le système a un défaut : son coût. Le tir d'un seul missile coûte en effet plus de 3 millions de dollars, selon une estimation basse. Une batterie Patriot au complet vaut jusqu’à un milliard de dollars et peut interdire une vaste zone de ciel à l’ennemi. Mais une seule batterie Patriot ne suffit pas pour toute l’Ukraine.

Quant à la colère de Moscou, elle s’explique par la complexité du Patriot. Cette dernière implique en effet une coopération technique et humaine accrue entre Washington avec Kiev, et un obstacle de plus en cas de nouvelle attaque depuis la Biélorussie.