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États-Unis : Donald Trump sème le doute sur la transparence autour du cancer de Joe Biden

Raphaël Fernandez-Lopez . 1 min
États-Unis : Donald Trump sème le doute sur la transparence autour du cancer de Joe Biden
États-Unis : Donald Trump sème le doute sur la transparence autour du cancer de Joe Biden © Jim WATSON / AFP

Donald Trump s’est interrogé publiquement sur la date réelle du diagnostic du cancer de Joe Biden, relançant les soupçons de dissimulation autour de la santé de l’ancien président des États-Unis. L'homme de 82 ans souffre d’une forme agressive de cancer de la prostate, officiellement détectée seulement quelques jours plus tôt.

Donald Trump n’a pas tardé à relancer les soupçons. À peine le diagnostic du cancer de la prostate de Joe Biden annoncé, le président républicain a publiquement mis en doute la chronologie présentée par les proches de son prédécesseur. “Je m’étonne que le public n’ait pas été informé il y a bien longtemps”, a-t-il déclaré, soulignant qu’il fallait “beaucoup de temps pour arriver à un stade 9” d'un cancer.

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Selon les services de Joe Biden, ce cancer “agressif”, accompagné de métastases osseuses, a été diagnostiqué quelques jours auparavant. La porte-parole de l’ancien président a précisé qu’aucun antécédent n’avait été détecté jusque-là et que le dernier test PSA (antigène prostatique spécifiquede Biden datait de 2014. Ce dosage sanguin permet de repérer les anomalies liées à la prostate, mais il est rarement recommandé après 70 ans, sauf en cas de symptômes.

Un cancer soudain ou sous-estimé ?

Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes et la deuxième cause de mortalité par cancer selon le ministère de la Santé. En l’absence de symptômes, un suivi médical régulier est souvent écarté au-delà de 70 ans, notamment aux États-Unis où les CDC (la principale agence sanitaire du pays) déconseillent le test PSA passé cet âge. En 2014, Joe Biden avait 71 ans. Plusieurs spécialistes estiment donc plausible qu’une forme agressive ait échappé aux radars ou se soit développée rapidement. “Ce n’est pas rare, même avec un dépistage régulier”, souligne, auprès de l'AFP, Otis Brawley, professeur à Johns Hopkins.

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Un livre-enquête publié au même moment

L’annonce de la maladie a été suivie d’une vague de messages de soutien. Donald Trump, malgré ses attaques, a d’abord souhaité à son rival un “rétablissement rapide”. “Joe est un battant”, a réagi de son côté Kamala Harris, qui lui avait succédé après son retrait de la course présidentielle en 2024.

Mais les interrogations sur la santé de Joe Biden, déjà omniprésentes à la fin de son mandat, ressurgissent. Un livre-enquête, Original Sin, publié cette semaine accuse les proches de l'ex-président d’avoir masqué les signes de son déclin. Un choix qui expliquerait en grande partie la défaite de Kamala Harris, selon ses auteurs Jake Tapper et Alex Thompson.