Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors de leur rencontre au Kremlin 1:30
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Jacques Serrais édité par Wassila Belhacine , modifié à
Lors de sa visite à Moscou lundi dernier, le président français a refusé un test de dépistage russe. Les proches du chef de l'Etat auraient craint que le Kremlin mette la main sur l'ADN d'Emmanuel Macron. 

C’était une condition exigée par Moscou pour qu’Emmanuel Macron puisse s’entretenir avec le président russe, Vladimir Poutine, avec une distanciation moindre, à savoir une table plus petite et éventuellement une poignée de main. Ce vœu n'a pas été exaucé. Emmanuel Macron a catégoriquement refusé d'effectuer un test PCR en Russie, élément obligatoire afin de pouvoir serrer la main de Vladimir Poutine en respectant les règles sanitaires. "Nous avons jugé que les conditions n’étaient pas acceptables pour nous", commente sobrement l’entourage du chef de l’Etat. 

Protéger l'ADN du président des autorités russes  

La raison invoquée pour justifier le refus du test par Emmanuel Macron est surprenante. Le chef de l'Etat aurait tout simplement refusé par crainte que les autorités russes ne récupèrent via ce test son ADN. Ces explications ont été fournies par deux sources à l'Elysée à l'agence de presse Reuters : "Nous ne pouvions pas accepter qu’ils mettent la main sur l’ADN du président."

Une justification qui peut sembler farfelue dans la mesure où Emmanuel Macron a dîné au Kremlin. Son ADN était donc présent dans les couverts qu'il a utilisé pour manger. D'ailleurs, un autre élément illustre le climat de méfiance dans lequel s’est déroulé cette visite. A l'issue de son entretien avec Vladimir Poutine, le chef de l’Etat est allé se promener sur la Place Rouge, à deux pas du Kremlin, avec ses conseiller. Officiellement pour prendre l’air et se détendre. Mais là aussi la raison est très certainement tout autre. En plein air, la délégation française avait une certitude. Celle d’échapper à d’éventuelles micros cachés dans l’hôtel du Président.