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Romain Rouillard / Crédit photo : AFP
La justice a ordonné ce jeudi la mise en place d'"expertises complémentaires" dans le cadre de l'enquête sur la mort du petit Grégory Villemin. Sur Europe 1, l'avocate des parents est venue en expliquer les tenants et les aboutissants alors que le mystère reste entier autour de cette affaire vieille de 40 ans. 

Nouvel épisode d'un interminable feuilleton judiciaire. Ce jeudi, la justice a ordonné, à la demande de la famille, des "expertises complémentaires" dans le cadre de la mort du petit Grégory Villemin, retrouvé pieds et poings liés le 16 octobre 1984 dans la rivière de la Vologne, dans les Vosges. Les enquêteurs s'étaient d'abord tournés vers Bernard Laroche, un cousin du père de Grégory, finalement assassiné par ce dernier, une fois remis en liberté. 40 ans plus tard, le mystère reste entier.

Invitée d'Europe 1 13H ce vendredi, Maître Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents de Grégory, est venue préciser les contours de ce nouveau rebondissement. "En janvier 2021, une première décision avait ordonné des investigations à caractère scientifique qui tournaient autour des recherches ADN, recherches parentèles, portrait-robot génétique etc", rappelle-t-elle au micro de Céline Géraud. Une fois les résultats obtenus, "Christine et Jean-Marie (les parents de Grégory NDLR) se sont rendu compte qu'il y avait besoin, non pas de nouvelles expertises, mais d'un complément. Certains de ces profils ADN n'ont pas été comparés avec l'ADN de certaines personnes", précise l'avocate.

Les progrès de la science

Des analyses ADN que viendront compléter des analyses audio qui correspondent à "des enregistrements du corbeau", cette mystérieuse personne auteure de nombreuses lettres anonymes menaçantes envers les Villemin. "Des expertises de voie avaient été faites, mais avec les moyens dont on disposait à l'époque", fait remarquer Marie-Christine Chastant-Morand.

C'est donc sur les progrès de la science que misent principalement les parents de Grégory à travers ces expertises complémentaires. "Ils espèrent que l'on puisse, à partir de la voix, rechercher quelle est l'empreinte vocale et puis éventuellement faire des comparaisons. Apparemment, c'est ce qui se fait dans d'autres pays. Maintenant, est-ce que c'est possible ou non, est-ce qu'il existe des experts susceptibles de faire ça ? Ce sont des questions qui restent ouvertes". C'est d'ailleurs une expertise de "faisabilité" qui a été demandée, ce jeudi, la justice. "Les parents de Grégory sont très satisfaits, car cela signifie que la porte n'est pas fermée. Ils ont de l'espoir", conclut-elle.