Pour Obama, ce serait "une erreur" d'envoyer "des troupes au sol" en Syrie

Barack Obama a réaffirmé son opposition à une intervention terrestre en Syrie, dimanche
Barack Obama a réaffirmé son opposition à une intervention terrestre en Syrie, dimanche © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président américain a à nouveau plaidé, dimanche, pour des frappes ciblées en Syrie, en attendant une transition négociée entre les différentes parties.

Le président américain Barack Obama a répété dimanche que ce serait "une erreur" d'envoyer "des troupes au sol" en Syrie où le régime de Bachar al-Assad multiplie les bombardements contre des fiefs rebelles, fragilisant considérablement la trêve.

"Pression internationale". "Ce serait une erreur" de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou de toute alliance de pays occidentaux "d'envoyer des troupes au sol et de renverser le régime d'Assad", a déclaré Barack Obama dans une interview à BBC News. "Mais je crois vraiment que nous pouvons faire pression, internationalement, sur toutes les parties en présence (...) pour qu'elles s'assoient à une table et tentent de négocier une transition", a-t-il dit citant la Russie et l'Iran -principaux soutiens d'Assad- ainsi que l'opposition modérée syrienne.

"Verrouiller" les zones dont partent les djihadistes. Le président américain a également répété sa ligne selon laquelle une "solution militaire seule" ne permettrait pas de régler "les problèmes à long terme" en Syrie. "En attendant, nous continuons de frapper des cibles (du groupe Etat islamique) dans des endroits comme Raqa", en Syrie, a-t-il ajouté, précisant que son pays essayait "de verrouiller les zones du pays qui envoient des combattants étrangers en Europe".

Multiplication des bombardements. Un cessez-le-feu entre les forces du régime de Damas et les groupes de rebelles modérés, négocié par les Etats-Unis et la Russie, est entré en vigueur le 27 février et avait au départ contribué à diminuer l'intensité des combats dans l'ensemble de la Syrie. Mais, dimanche, la multiplication des bombardements du régime syrien contre plusieurs fiefs rebelles, qui ont fait plus de 50 morts en 48 heures, a mis à l'agonie cette trêve au moment où les négociations de paix sont dans l'impasse.