«Planter la bannière étoilée sur Mars» : l'ambitieux projet de Donald Trump est-il crédible ?

Pour son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a dévoilé ses nouvelles ambitions en matière de conquête spatiale. Le septuagénaire veut "planter la bannière étoilée sur la planète Mars". Elon Musk vise un premier voyage vers Mars d'ici à la fin de la décennie. Un horizon réaliste ? Europe 1 s'est penchée sur la question.
Après la Maison Blanche, direction la lune pour Donald Trump. Lors de son discours d'investiture, le nouveau président américain n'a pas caché son souhait de planter un drapeau américain sur la planète Mars. Un symbole du volontarisme américain sur le sujet de la conquête spatiale, et dont Elon Musk, proche de Donald Trump et patron notamment de SpaceX, appelle de ses vœux depuis plusieurs années.
"Nous conduirons les États-Unis vers de nouveaux sommets de victoire et (...) de nouveaux beaux horizons" déclarait le septuagénaire lundi dernier, avant d'ajouter : "En envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars".
La NASA réservée
Et pour atteindre cet objectif, Elon Musk assure que sa société va pouvoir rapidement lancer des missions spatiales. Le milliardaire, également patron de Tesla, vise ainsi des premières missions non habitées vers la planète rouge dès 2026. Avant deux ans plus tard, le lancement de la première mission habitée vers Mars.
Mais du côté de la NASA, l'agence spatiale américaine, le délai annoncé est bien trop court. Outre le fait que le budget annuel de l'agence devrait être multiplié par quatre selon Francis Rocard, astrophysicien et responsable des programmes d'exploration du système solaire du Centre national d'études spatiales (CNES), la NASA travaille surtout sur un prochain voyage vers la Lune.
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Une ambition réalisée que vers 2040 ?
"Le projet (d'aller sur Mars ndlr) est bien trop lourd et trop cher pour tout faire en parallèle, comme cela a été fait pour la Lune" dans les années 60 souligne-t-il dans une interview à Polytechnique Insights.
Difficile donc de poursuivre le projet Artemis, qui doit renvoyer des êtres humains autour puis sur la Lune d'ici à un à deux ans, tout en consacrant toujours plus de budget pour aller rapidement sur Mars. L'agence estime que le premier vol habité vers la planète voisine de la Terre n'aura pas lieu avant la fin de la décennie 2030.
Mais malgré un calendrier différent, la NASA veut, elle aussi, lancer des projets pour aller rapidement sur Mars. Et elle pourra compter sur le soutien de la Maison-Blanche et du Sénat.