Clairement, Emmanuel Macron a attiré la curiosité médiatique lors de ce sommet sicilien. 1:30
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William Gallibert, édité par T.M. , modifié à
À l'occasion de son premier grand sommet international, le président français s'est affiché en véritable optimiste. Une entrée plutôt réussie dans le paysage des "grands" de la planète.

Le soleil de Sicile et le cadre magnifique du théâtre antique de Taormina n'ont pas suffi à mettre les dirigeants du G7 d'accord. Si Donald Trump a empêché le consensus à propos du climat, Emmanuel Macron a choisi coûte que coûte la posture de l'optimisme. Et plutôt réussi son entrée dans le grand bain international.

Optimiste sur le climat. Certes, le sommet des sept pays les plus industrialisés se termine sur un consensus parfait concernant la lutte contre le terrorisme et le refus des mauvaises pratiques en matière commerciale, mais pour ce qui est de la question du climat, les États-Unis font bande à part et le président américain, Donald Trump, rentre à Washington en laissant planer la menace d'une sortie de son pays de l'accord de Paris. Mais visiblement, la France ne perd pas espoir d'infléchir la position de Washington.

"Progrès" et "discussion". "Il y a quelques semaines encore, on pensait que les États-Unis allaient quitter le cadre des accords de Paris (sur le climat-NDLR) et qu'aucune discussion ne serait possible", a estimé le chef de l'État à l'issue de la réunion de Taormine. "Je considère qu'il y a eu un progrès et qu'il y a eu une vraie discussion et de vrais échanges. Et je pense que les arguments qui ont été mis en lumière par les six autres États membres ont été extrêmement complémentaires et, je crois, ont permis à M. Trump de prendre conscience de l'importance de cet enjeu et de sa nécessité, y compris pour sa propre économie", a-t-il déclaré devant la presse.

Une attitude qui tranche avec Angela Merkel. Quand la chancelière allemande Angela Merkel s'agace, quand elle dénonce un débat très insatisfaisant sur le climat, Emmanuel Macron, lui, parle donc de "progrès", "d'échanges", et met en avant la franchise de ses discussions entre puissants. Une manière, aussi, de dire que ça aurait pu être pire.

Une image parfaitement maîtrisée. Clairement, Emmanuel Macron a attiré la lumière et la curiosité médiatique lors de ce sommet, avec une parfaite maîtrise de son image : les saluts à la foule, les sourires, les moments présentés comme plus intimes, comme par exemple cette balade avec le président canadien Justin Trudeau au milieu des palmiers et des hibiscus en fleurs, dévoilés en photo et en vidéos par ses services de communication...

Et puis, le chef de l'État a montré beaucoup d'assurance malgré son inexpérience. Pas de faux-pas dans le protocole, pas d'hésitation, ni face à la presse, ni, surtout, à la table des négociations, où il était pourtant le benjamin.