«On a peur pour l'avenir» : ces Anglais qui tentent d'agir contre la communautarisation de quartiers entiers
Le gouvernement britannique durcit le ton face à l'immigration illégale. Une bonne nouvelle pour de nombreux Anglais, qui s'inquiètent de voir des quartiers entiers se communautariser. Certains ont décidé d'agir. Europe 1 est allée à leur rencontre.
La fermeté du gouvernement en matière migratoire fait naître l'espoir de nombreux Britanniques. Cette semaine, le gouvernement travailliste a annoncé un nouveau tour de vis sur le sujet de l'immigration, alors que le pays fait face à un nombre croissant d'arrivées illégales.
Le gouvernement travailliste promet notamment de réduire la durée des permis de séjour sur le sol britannique, ou encore la fin de l'automaticité des aides sociales aux nouveaux arrivants. Des annonces qui sont bien accueillies par la population, notamment dans les quartiers de la capitale où le communautarisme a progressé.
"Tous mes voisins sont donc partis"
Dans cette banlieue populaire de Londres, les boucheries, les restaurants, les boutiques de vêtements sont pour la plupart devenus des établissements communautaires. Au grand dam de Marie, habitante historique et membre d'une association de quartier dont les adhérents ont quasiment tous déménagé. Alors, dans ces conditions, faire face à la montée du communautarisme n'est pas chose aisée.
"Quand je suis arrivée ici, il y a 25 ans, cette rue était reconnue pour ses boutiques tenues par des Britanniques. Aujourd'hui, à la place, on a un centre-ville entièrement musulman. Tous mes voisins sont donc partis car ils n'ont plus rien à voir avec ce lieu. C'est ça notre histoire", regrette-t-elle au micro d'Europe 1.
Un tour de vis qui ne va pas assez loin
Une mutation qui entraîne aussi une inversion des valeurs, notamment vis-à-vis du rapport aux femmes. C'est pour cette raison qu'Agatha rejoint les rangs du collectif féministe Pink Ladies. "Cet été, un réfugié a agressé une écolière en tentant de l'embrasser. Donc, c'est pour ça qu'on manifeste avec les Pink Ladies car on ne veut plus de ces gens chez nous. On a peur pour l'avenir et pourtant rien n'est fait", regrette-t-elle.
Mais pour la plupart de ces associations, le tour de vis anti-immigration du début de semaine ne va pas assez loin.