Royaume-Uni : les Londoniens favorables à la nouveau tour de vis du gouvernement travailliste sur l'immigration
Le Royaume-Uni change son fusil d'épaule et durcit le ton face à l'immigration. Le pays fait face à un afflux massif d'arrivées clandestines sur son sol et à la colère grandissante dans la population britannique. Mais qu'en pensent les Londoniens ? Europe 1 est allée leur poser la question.
C'est un virage à 180 degrés pour le Royaume-Uni qui revoit de fond en comble sa politique migratoire. Ce lundi, le gouvernement a fini par céder à la pression populaire. Après des mois de manifestations et de violences, l'équipe travailliste de Keir Starmer a présenté une réforme drastique des conditions d'asile.
Des chiffres sous-évalués
Car la situation semble hors de contrôle au Royaume-Uni selon la ministre de l'Intérieur, Shabana Mahmood, qui annonce que presque 39.000 personnes sont arrivées illégalement dans le pays depuis le début de l'année. Des chiffres sans doute sous-évalués, sans compter les 100.000 demandeurs d'asile déboutés, mais qui en attendant, restent sur le sol britannique et sont à la charge de la population.
En plus de coûter cher, les Britanniques ici expliquent que cette immigration déstabilise le vivre-ensemble. C'est le cas de Mohamed, qui habite un quartier populaire de Londres. Cet Égyptien de 43 ans, veilleur de nuit, arrivé ici en 2010, est un exemple d'intégration et d'assimilation. Et même lui fait le lien entre immigration et insécurité.
Des attaques aux couteaux trop nombreuses
"Tous ces migrants viennent ici dans des contextes divers. Il n'y a plus de contrôle. Ils viennent de partout et surtout avec leur culture à eux. On en a marre car cela engendre des faits divers tous les jours à Londres. Il y a une culture du couteau, ils se poignardent même entre eux", regrette-t-il au micro d'Europe 1.
L'épidémie est violente au Royaume-Uni. L'an dernier, près de 50.000 agressions à l'arme blanche ont été recensées sur le territoire, soit une augmentation de 50% par rapport à 2010. La ministre de l'Intérieur a donc rappelé ce lundi qu'en plus d'avoir une activité professionnelle soutenue, le comportement sur le sol britannique fera aussi partie des critères pour pouvoir y rester.
