Nucléaire : l'Iran évoque des "points d'accord" avec Macron

En juillet, Téhéran a arrêté de respecter certains de ses engagements pris aux termes de l'accord sur le nucléaire.
En juillet, Téhéran a arrêté de respecter certains de ses engagements pris aux termes de l'accord sur le nucléaire. © MAHMOUD ZAYYAT / AFP
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avec AFP
À la veille d'une rencontre entre le ministre iranien Mohammad Javad Zarif et Emmanuel Macron à l'Élysée, la République islamique s'est montré ouverte aux propositions du chef de l'État.

Le chef de la diplomatie iranienne a fait état jeudi, à la veille d'une rencontre avec le président français, de "points d'accord" avec Emmanuel Macron, qui cherche à sauver l'accord sur le nucléaire iranien fragilisé par le retrait américain.

"Le président Macron a contacté le président (iranien Hassan) Rohani avec diverses propositions et le président Rohani m'a chargé d'aller rencontrer le président Macron pour savoir si nous pourrons finaliser certaines de ces propositions afin de permettre à chacun de s'acquitter de ses obligations en vertu du JCPOA (l'accord sur le nucléaire)", a dit Mohammad Javad Zarif. "C'est l'occasion d'examiner la proposition du président Macron et de présenter le point de vue du président Rohani, et de voir si nous pouvons trouver un terrain d'entente. Nous avons déjà des points d'accord", a-t-il ajouté.

Un texte à sauver

Signataire de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, la France conduit les efforts européens pour sauver le texte depuis le retrait unilatéral du président américain Donald Trump en mai 2018, suivi du rétablissement de sanctions draconiennes contre Téhéran.

Conclu entre l'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), l'accord avait permis la levée d'une partie des sanctions en échange de l'engagement iranien de ne pas se doter de l'arme nucléaire. En réponse au retrait américain et à l'incapacité des Européens à l'aider à contourner les sanctions, Téhéran a arrêté en juillet de respecter certains de ses engagements pris aux termes de l'accord. L'Iran a menacé de s'affranchir d'autres obligations si les États parties à l'accord ne parviennent toujours pas à l'aider à contourner les sanctions, notamment pour vendre son pétrole.