kiev 1:03
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Nicolas Tonev , modifié à
Au 22e jour de l'invasion, les combats se poursuivent sur le terrain ukrainien. Jeudi, l'Ukraine a accusé la Russie d'avoir bombardé un théâtre à Marioupol dans lequel "plus d'un millier" de civils s'étaient réfugiés. De son côté, Kiev fait le dos rond. La capitale subit les bombardements qui sont souvent bien incompris des civils.

Un missile russe, visiblement intercepté par les Ukrainiens, a fini sa course au dernier étage d'un immeuble. Un mort à déplorer pour le moment dans les rues de la capitale et on ne comprend toujours pas comment tout a pu basculer. Après trois semaines de bombardements, des centaines de morts, et trois millions de réfugiés, certains civils trouvent cette guerre "absurde".

"Ils disent que nous sommes mauvais"

Une guerre absurde pour cette femme rencontrée à Kiev. "Je ne connais plus aucune personne, qui est russe, qui est ukrainien, pour moi tous les gens ont toujours été bons", confie-t-elle au micro d'Europe 1. Kiev subit des bombardements qui semblent venir au hasard. "J'ai toujours été positive par rapport aux nationalités. Pourquoi les responsables font-ils ça ? Je n'en sais rien", déplore-t-elle.

Des détonations, des fumées, des alertes aériennes, le quotidien de ces habitants a officiellement changé. "Quand tu écoutes la Russie, ils disent que nous sommes mauvais. En quoi sommes-nous mauvais ? J'ai un frère qui vit là-bas. Mon père est russe, ma mère est ukrainienne. Maintenant, nous sommes mauvais et c'est tout. Pourquoi sommes-nous mauvais ?" s'interroge cette femme.

"Vous savez, j'ai vu à quel point Poutine parle mal de nous et j'ai envie de lui dire pourquoi tu parles de nous comme ça ? Nous sommes des gens bien et toi aussi, tu peux l'être. Nous sommes des gens bien avec une tête, deux mains, deux jambes. On est des humains, tout simplement", conclut-elle. Il est difficile de penser que la capitale puisse céder rapidement sauf si un effort militaire conséquent des Russes se présente.