Netanyahu critique deux projets de résolutions de l'Unesco sur la "Palestine occupée"

Benjamin Netanyahu a estimé jeudi que les nouvelles résolutions niaient toujours le lien d'Israël avec le mont du Temple.
Benjamin Netanyahu a estimé jeudi que les nouvelles résolutions niaient toujours le lien d'Israël avec le mont du Temple. © AFP/THOMAS COEX
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avec AFP , modifié à
Les Palestiniens se sont eux félicités de l'adoption en commission de ces textes "qui reflète l'engagement de la majorité des Etats membres aux principes de l'Unesco".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a critiqué jeudi deux projets de résolution sur la "Palestine occupée" qui seront soumis à l'Unesco mardi, estimant que l'instance de l'ONU pour la culture avait "perdu le peu de légitimité qui lui restait".

Mont du Temple ou esplanade des Mosquées ? Ces projets de résolution visent "à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est", la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. Ces termes, ainsi que la référence à Israël comme "puissance occupante", sont les mêmes que ceux d'une résolution adoptée mi-avril. Israël avait alors regretté que le texte "nie le lien historique entre le peuple juif et le mont du Temple", un site sacré de Jérusalem, en privilégiant notamment les termes arabes (Esplanade des Mosquées) pour désigner le site.

Benjamin Netanyahu a estimé jeudi que les nouvelles résolutions niaient toujours le lien d'Israël avec le mont du Temple. "Dire qu'Israël n'a pas de lien avec le mont du Temple et le Kotel (mur des Lamentations) c'est comme dire que les Chinois n'ont pas de lien avec la muraille de Chine ou les Égyptiens avec les pyramides", a-t-il déclaré.

Vives réactions parmi les dirigeants israéliens. Contrairement au texte d'avril, la nouvelle résolution "affirme l'importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes", a fait valoir une source diplomatique palestinienne. Le président du Parlement israélien Yuli Edelstein a affirmé sur Twitter que "si les juifs n'ont pas de lien aux lieux saints, l'Unesco et l'ONU n'ont aucun lien avec l'Histoire et la réalité". 

Le chef de l'opposition Isaac Herzog a dénoncé sur Facebook "ceux qui veulent réécrire l'Histoire, tordre la réalité et inventer un narratif selon lequel le mont du Temple et le mur occidental ne sont pas liés au peuple juif".