#MeToo : Melania Trump demande des "preuves tangibles" aux accusatrices

"Parfois les médias vont trop loin" a accusé l'ancienne mannequin de 48 ans.
"Parfois les médias vont trop loin" a accusé l'ancienne mannequin de 48 ans. © JIM WATSON / AFP
  • Copié
avec AFP
Dans un rare entretien à la chaîne ABC News, la Première dame des États-Unis enjoint aux femmes se disant victimes d'abus sexuels d'apporter "des preuves tangibles".

La discrète Première dame des États-Unis Melania Trump "soutient les femmes" qui dénoncent des abus sexuels, tout en leur demandant d'en apporter des "preuves tangibles", a-t-elle assuré dans un rare entretien.

"Nous devons soutenir les femmes". "Je soutiens les femmes, elles doivent être entendues. Nous devons les soutenir. Et aussi les hommes, pas seulement les femmes", confie l'ancienne mannequin de 48 ans dans des extraits diffusés mercredi d'une interview accordée la semaine dernière à la chaîne ABC News pendant son déplacement en Afrique.

"Vous ne pouvez pas juste dire 'J'ai été agressée sexuellement'". La First Lady, assise face à la savane kényane, un casque colonial à ses côtés, demande cependant aux accusatrices d'apporter des "preuves tangibles" de ce qu'elles avancent. "Vous ne pouvez pas juste dire à quelqu'un 'J'ai été agressée sexuellement' ou 'Vous m'avez fait ça'. Car parfois les médias vont trop loin, et la façon dont ils tournent certains articles n'est pas correcte", estime-t-elle.

Un an après la naissance de #MeToo. Ces déclarations interviennent un an après les premières accusations d'abus sexuels à l'encontre du puissant producteur américain Harvey Weinstein et l'émergence du mouvement #MeToo, qui a fait tomber depuis des dizaines d'hommes de pouvoir.

Ce mouvement a connu ces dernières semaines un nouveau chapitre marquant aux États-Unis à l'occasion du processus de confirmation à la Cour suprême du juge Brett Kavanaugh, accusé par une universitaire de 51 ans de tentative de viol lors d'une soirée entre lycéens au début des années 1980. Soutenu par les sénateurs républicains, le magistrat conservateur a finalement fait cette semaine son entrée dans le temple du droit américain. Une victoire pour Donald Trump, lui-même accusé à plusieurs reprises d'abus sexuels.