Des hydrocarbures s'écoulent depuis fin juillet. 1:12
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François Willmann, édité par Pauline Rouquette avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a indiqué samedi que la France allait déployer des équipes et du matériel pour lutter contre la marée noire qui touche l’île Maurice. Jeudi, les autorités mauriciennes avaient annoncé que des hydrocarbures s'écoulaient d'un vraquier échoué sur un récif depuis la fin juillet.

"Nous déployons dès à présent des équipes et du matériel depuis La Réunion", a tweeté samedi le président français, Emmanuel Macron, deux jours après que les autorités mauriciennes ont annoncé que des hydrocarbures s'écoulaient d'un vraquier échoué sur un récif depuis la fin juillet sur la côte sud-est de l'île.

 

"Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d'agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien", a poursuivi Emmanuel Macron, alors que les autorités mauriciennes avaient demandé jeudi une assistance matérielle et humaine pour lutter contre la pollution marine.

Des barrages côtiers notamment transportés

"Dès samedi, un avion tactique de transport militaire transportant du matériel de lutte contre la pollution effectuera ainsi deux rotations à destination de Maurice. Un officier de liaison de la Marine nationale et le correspondant de la lutte contre une pollution maritime par hydrocarbures de La Réunion seront également présents à bord, afin d'apporter leur expertise technique et opérationnelle aux autorités mauriciennes", a indiqué la préfecture de la zone de défense et de sécurité du sud de l'océan indien dans un communiqué.

"Cet avion tactique transportera du matériel Polmar, dont notamment des barrages côtiers", a poursuivi la préfecture, en précisant que "le bâtiment de soutien et d'assistance outre-mer Champlain de la marine nationale transportant du matériel complémentaire (dont plusieurs types de récupérateurs ainsi que des barrages absorbants et hauturiers) appareillera également ce samedi afin de rejoindre rapidement Maurice".

"Les autorités françaises restent attentives à l'évolution de la situation et soutiendront le gouvernement mauricien s'il en fait la demande", a encore indiqué la préfecture.

"On ne pouvait pas voir ça et rester sans rien faire"

À Mahebourg, dans le sud-est de l'île, les habitants n'ont jamais vu ça. Propriétaire d'une auberge en bord de mer, Connie a décidé d'agir, aidée de ses voisins et de pêcheurs locaux. "On ne pouvait pas voir ça et rester sans rien faire, alors on a enfilé des gants et des chaussures et on a enlevé avec les moyens du bord", raconte-t-elle, au micro d'Europe 1. "On avait pris des seaux en plastique pour essayer de remplir les barils, ça nous a pris au moins 5 ou 6 heures".

Mais cette solidarité ne suffit pas pour effacer les traces de la catastrophe. "J'espère qu'ils trouveront une solution, que les gens pourront venir nettoyer en profondeur pour pouvoir retrouver les poissons en train de danser devant notre terrasse", ajoute Connie. En colère, elle dit également espérer que les responsables de ce drame soient trouvés et condamnés.