Marathon de New York : "Je n'ai pas du tout d'appréhension"

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Caroline Philippe avec M.R.
Sur la ligne de départ du marathon de New York, Patrick et Coralie, deux Français, assurent qu'ils n'ont pas peur de courir dans les rues de Manhattan cinq jours après un attentat meurtrier.

Plus de 50.000 coureurs et deux millions de spectateurs sont attendus dans les rues de Manhattan, cinq jours après l'attentat qui a fait huit morts et douze blessés. Le dispositif de sécurité a été renforcé et les autorités, pour lesquelles il n'était pas question d'annuler un tel événement, se veulent rassurantes. Sur la ligne de départ, plusieurs Français prennent place dont Coralie et Patrick.

"Il ne faut pas renoncer". Malgré la menace terroriste, il était inconcevable pour Coralie, 50 ans, de ne pas participer à ce marathon, son premier à New York. "Je n'ai aucune appréhension et ce n'est pas du tout par désinvolture. On a entendu les moyens mis en place par le maire de New York qui a souhaité que le marathon se tienne coûte que coûte quelques heures après l'attentat", rappelle-t-elle au micro d'Europe 1 quelques heures avant le départ.

"Donc il ne faut pas renoncer, même pour le maire qui déploie autant de moyens humains pour nous accueillir. Ne pas y aller sera irresponsable et même irrespectueux. Je suis très reconnaissante à tous ces gens qui vont nous permettre de faire une course inoubliable comme l'est toujours un marathon à New York."

"À New York, il y a une grande sécurité". Même son de cloche du côté de Patrick, 63 ans, originaire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Cet habitué des marathons, 55 à son actif, va participer à celui de New York pour la première fois et il n'a pas peur. "On part confiants. On sait qu'à New York, il y a une grande sécurité. Il n'y a pas du tout d'appréhension quelconque", assure-t-il.

"On ne pense pas au mal". "On va faire le marathon comme on le fait d'habitude, avec l'ambiance... Et je sais qu'à New York, il paraît qu'il y a une ambiance formidable et très porteuse. Le marathon de New York, il faut le faire, pour un marathonien, c'est le summum. Un marathonien court et a envie de courir encore. On veut garder confiance. On y pense un peu [au risque d'attentat], mais dans l'effort on pense à autre chose, à l'avenir... On ne pense pas au mal. Il faut passer l'arrivée et se dire qu'on va gagner surtout."