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Denis Bauchard, ancien ambassadeur de Jordanie et conseiller pour le Moyen-Orient, explique la difficulté française à former une coalition contre l'Etat islamique.  
INTERVIEW

François Hollande poursuit son marathon diplomatique pour rassembler le maximum d'Etats dans la lutte contre l'organisation Etat islamique. Après avoir rencontré Barack Obama, le président de la République a reçu Angela Merkel à l'Elysée, mercredi. Mais le chef de l'Etat a des difficultés à rallier d'autres pays à sa cause. "Le président de la République est conscient que la France est assez seule", a analysé Denis Bauchard, ancien diplomate et aujourd’hui conseiller pour le Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (IFRI), interrogé mercredi soir sur Europe 1.

"Les préoccupations de nos partenaires ne sont pas les mêmes". "Le président de la République est conscient que la France est assez seule. Elle est seule parce que les préoccupations de nos principaux partenaires ne sont pas les mêmes. Je pense que l'entretien avec Barack Obama était assez révélateur. Ce qui se passe en Syrie n'affecte pas les intérêts majeurs des Etats-Unis", souligne l'ancien diplomate. "Il n'y a pas actuellement de menace spécifique, crédible" du groupe djihadiste Etat islamique aux Etats-Unis, a ainsi déclaré mardi soir le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Pas d'engagements précis des Etats-Unis". "Si les Etats-Unis sont intervenus, c'est parce que deux citoyens américains ont été tués dans des conditions atroces, et donc il fallait répondre à une opinion publique plutôt isolationniste. On a l'impression que le président Obama a été d'une grande chaleur. Mais on n'a pas l'impression qu'il y ait eu d'engagements précis des Etats-Unis, notamment concernant les frappes", a conclu Denis Bauchard.