L'UE critique le Hamas pour refuser de prolonger l'accord sur le cessez-le-feu, Israël pour bloquer l'aide humanitaire
Ce dimanche 2 mars, l'Union européenne a critiqué le refus du Hamas de prolonger la première phase d'un accord de cessez-le-feu à Gaza. L'UE appelle à une reprise rapide des négociations de la seconde phase du cessez-le-feu, et exprime son ferme soutien aux médiateurs".
L'Union européenne a critiqué dimanche le refus du Hamas d'accepter une extension de la première phase d'un accord de cessez-le-feu à Gaza, et le blocage de l'aide humanitaire par Israël qui en a résulté. "L'UE condamne le refus du Hamas d'accepter la prolongation de la première phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza", a déclaré dans un communiqué Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE aux Affaires étrangères et à la Politique sécuritaire, dénonçant aussi "la décision d'Israël de bloquer l'entrée de toute aide humanitaire à Gaza".
Un appel aux négociations
"L'UE appelle à une reprise rapide des négociations de la seconde phase du cessez-le-feu, et exprime son ferme soutien aux médiateurs", a-t-il ajouté. "Un cessez-le-feu permanent contribuerait à la libération de tous les otages israéliens restants tout en créant les conditions nécessaires au début du rétablissement et de la reconstruction de Gaza", a estimé M. El Anouni, ajoutant que "toutes les parties ont la responsabilité politique de faire de ceci une réalité".
Le mouvement islamiste palestinien a à plusieurs reprises rejeté une prolongation de la première phase de l'accord de cessez-le-feu, préférant passer à la seconde phase de l'accord qui pourrait permettre un arrêt permanent du conflit.
Un accès "total, rapide, sûr et libre"
L'UE a réitéré son appel à autoriser "un accès total, rapide, sûr et libre à l'aide humanitaire à grande échelle pour les Palestiniens dans le besoin, et à aider et permettre aux travailleurs humanitaires et aux organisations internationales d'agir efficacement et en sécurité dans Gaza". Israël a annoncé dimanche suspendre l'entrée de tous les biens et marchandises dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, menaçant de "conséquences supplémentaires" si le Hamas n'acceptait pas d'étendre la première phase de l'accord de cessez-le-feu.
En retour, le Hamas a accusé Israël de chercher à saper la trêve, qui est entrée en vigueur le 19 janvier et a globalement tenu depuis malgré des accusations mutuelles de violations du cessez-le-feu et l'absence d'accord sur ses prochaines phases.