L'Otan va rejoindre la coalition anti-EI, mais ne participera pas aux combats

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L'Otan va entrer officiellement dans la coalition anti-EI, comme le demandait Donald Trump depuis sa campagne © THIERRY CHARLIER / AFP
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avec AFP
Si l'Otan ne va pas prendre part au combat, son entrée dans la coalition lui permettra de bénéficier "d'une meilleure plateforme pour se coordonner" avec les forces sur le terrain.

L'Otan va rejoindre la coalition internationale contre le groupe djihadiste État islamique (EI), a annoncé jeudi son secrétaire général Jens Stoltenberg à quelques heures d'un sommet auquel participera pour la première fois le président américain Donald Trump.

Pas d'engagement dans des "opérations de combat". Cette décision, réclamée de longue date par les États-Unis qui dirigent la coalition anti-EI, "enverra un fort message politique d'unité dans la lutte contre le terrorisme", a assuré Jens Stoltenberg. Mais "cela ne signifie pas que l'Otan s'engagera dans des opérations de combat", a-t-il souligné devant la presse à Bruxelles. Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique se retrouveront jeudi après-midi pour une cérémonie de remise des clés du nouveau siège de l'Alliance, puis un dîner de travail.

Un catalogue de mesures. Ils adopteront un "plan d'action" comportant un catalogue de mesures pour intensifier leur lutte anti-terroriste, comme les y pousse Donald Trump, qui a répété pendant des mois que l'Otan était "obsolète" parce qu'elle ne s'occupait pas suffisamment, à ses yeux, de cette question.

L'Otan va augmenter les heures de vol de ses avions-radar Awacs dans le ciel turc, qui surveillent l'activité aérienne en Irak et Syrie voisines, a précisé Jens Stoltenberg. Une nouvelle cellule dédiée au partage d'information sur les réseaux terroristes, notamment sur les combattants djihadistes étrangers, va être mise sur pied au QG de l'Alliance, a précisé le patron de l'Otan.

Une meilleure coordination avec la coalition. Chacun des 28 pays de l'Alliance est déjà membre à titre individuel de la coalition qui mène des raids aériens contre l'EI en Irak et en Syrie, et soutient les offensives au sol contre les fiefs djihadistes de Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie). En devenant membre à part entière de la coalition, l'Otan pourra bénéficier "d'une meilleure plateforme pour se coordonner" avec la coalition, a expliqué Jens Stoltenberg.