L'Iran confirme la saisie de deux bateaux américains

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Les bateaux appréhendés par l'Iran mardi ressemblent à celui-ci. © Zane Ecklun / US NAVY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les 10 soldats qui les occupaient, retenus pour le moment par l'Iran, pourront poursuivre leur voyage, a affirmé Washington. 

L'Iran a appréhendé mardi deux navires militaires américains et leurs dix marins dans ses eaux territoriales. Cet incident dans les eaux très stratégiques du Golfe est survenu juste avant le solennel et ultime discours sur l'état de l'Union devant le Congrès de Barack Obama. Il intervient alors que les deux pays sont en plein rapprochement, 35 ans après la rupture de leurs relations diplomatiques. 

Les soldats sont "en bonne santé". Quelques heures plus tard, les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique, ont confirmé la saisie de "deux bateaux de guerre américains" avec "dix marins armés" à bord, accusés d'avoir "pénétré dans les eaux territoriales iraniennes", dans le Golfe. "Les passagers américains, neuf hommes et une femme (...) sont en bonne santé", ont assuré les Gardiens de la révolution.

John Kerry a téléphoné à Téhéran. Dès que l'incident a été rendu public en début de soirée aux Etats-Unis, Washington s'est abstenu de jeter de l'huile sur le feu, affirmant que ses marins allaient bien et qu'ils pourraient très vite repartir. "Nous avons été en contact avec les Iraniens (qui) nous ont assuré qu'ils étaient en sécurité et qu'ils pourront poursuivre leur voyage rapidement", a affirmé sur CNN la directrice de la communication de la Maison-Blanche, Jennifer Psaki. Signe toutefois de l'importance de l'incident, le secrétaire d'Etat John Kerry a eu au téléphone son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, a confié un diplomate du département d'Etat.

En théorie toujours adversaires. L'Iran et les Etats-Unis sont en principe toujours adversaires depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en avril 1980 dans la foulée de la Révolution islamique, mais les deux ministres des Affaires étrangères sont en contacts réguliers depuis l'automne 2013 à la faveur des négociations sur le dossier nucléaire iranien. Ces dernières ont abouti à un accord historique scellé à Vienne le 14 juillet dernier.