Libération de Loup Bureau : l’émotion de son père

Le père de Loup Bureau a confié sa joie.
Le père de Loup Bureau a confié sa joie. © THOMAS SAMSON / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par J.R , modifié à
Loïc Bureau ne s’attendait pas à la libération de son fils, détenu plus d'un mois et demi en Turquie. 
INTERVIEW

La libération du journaliste Loup Bureau, après plus de cinquante jours d’emprisonnement en Turquie, est un immense soulagement pour ses proches. Son père, Loïc Bureau, a confié son émotion quelques instants après avoir appris la nouvelle, vendredi après-midi. "C’est un dénouement éclair. Je suis presque incrédule", a déclaré l’enseignant, au micro d’Europe 1.

"Il n’y avait aucun élément qui laissait penser à sa libération." Le père de Loup Bureau est d’autant plus surpris qu’il ne s’attendait pas du tout à la libération prochaine de son fils. "J'avais encore la cellule du Quai d’Orsay hier soir, et il n’y avait aucun élément qui laissait penser à sa libération", a-t-il assuré. "C’est la visite de Jean-Yves Le Drian qui a déclenché la libération (le ministre des Affaires étrangères était en Turquie jeudi, où il a plaidé pour la libération du journaliste, ndlr). 

"Une pensée pour tous les journalistes enfermés." "Souvent, pour tenir, je m’imaginais le jour où on m’annoncerait la libération, le bonheur que ce serait pour moi, toute ma famille, les amis. Ce jour est arrivé", a raconté Loïc Bureau, avant d’avoir une pensée pour tous les journalistes emprisonnés. "Je m’étais promis d’avoir une pensée pour tous les journalistes enfermés, qui n’ont pas la chance d’avoir un État puissant derrière eux et qui restent sans espoir d’en sortir."

Loup Bureau avait été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.