Libération de Boualem Sansal : «Je suis modérément positif, pour ne pas dire pessimiste», confie Xavier Driencourt
L'ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce lundi. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur la potentielle libération de Boualem Sansal, qui pour lui, n'arrivera pas. "Je suis modérément positif, pour ne pas dire pessimiste" sur le sujet, reconnaît-il.
Presqu'un an après son arrestation à Alger, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal reste emprisonné en Algérie. L'octogénaire, dont l'état de santé se dégrade, a été condamné à près de 5 ans de prison notamment pour "atteinte à l'unité nationale". Malgré la mobilisation du gouvernement et de nombreuses figures de la culture en France, la libération de l'écrivain ne semble pas être d'actualité du côté du gouvernement algérien.
Invité ce lundi matin sur le plateau de La Grande interview, l'ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt, n'envisage pas une sortie de prison rapide pour Boualem Sansal : "Je suis modérément positif, pour ne pas dire pessimiste" sur le sujet.
"C'est un otage en réalité"
"En échange de quoi le pouvoir algérien libérerait-il Boualem Sansal ?", se questionne-t-il, avant d'ajouter : "Il va falloir payer le prix fort, mais je pense qu'à Paris nous sommes prêts à le faire, parce que Boualem Sansal et Christophe Glaise (un journaliste français emprisonné aussi en Algérie ndlr) sont des otages en réalité. Et comme dans toute affaire d'otages, il y a toujours le paiement d'une rançon. Donc, il faudra savoir quel est le prix de la rançon que les Algériens vont fixer", insiste-t-il.
Seule option qui peut jouer en la faveur de l'écrivain : son état de santé. En cas de dégradation de sa santé, "le pouvoir algérien pourrait le renvoyer en France ou en Italie parce que justement, son état se dégrade. Donc, ils pourraient se dire : 'Il ne faut pas qui lui arrive quelque chose en Algérie, renvoyons-le", conclut-il.