Liban : le Hezbollah «ne permettra à personne de le désarmer» affirme son chef

Le Hezbollah "ne permettra à personne de le désarmer", a affirmé vendredi le secrétaire général du mouvement libanais pro-iranien, Naïm Qassem. Le président libanais, Joseph Aoun, a pour sa part déclaré mardi vouloir faire de 2025 l'année du "monopole des armes" aux mains de l'État.
Le Hezbollah "ne permettra à personne de le désarmer", a affirmé vendredi le secrétaire général du mouvement libanais pro-iranien, Naïm Qassem. M. Qassem s'est exprimé à l'heure où les États-Unis font pression sur les autorités libanaises pour qu'elles poussent le mouvement à remettre les armes. Le président libanais, Joseph Aoun, a pour sa part déclaré mardi vouloir faire de 2025 l'année du "monopole des armes" aux mains de l'État.
"Nous ne permettrons à personne de désarmer le Hezbollah ou de désarmer la résistance (face à Israël). Il faut supprimer cette idée de désarmement du dictionnaire", a dit M. Qassem dans un discours diffusé par Al-Manar, la chaîne de télévision du mouvement.
Israël et le Hezbollah s'accusent mutuellement de violer l'accord de trêve
On ignore où se trouve Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre 2024 dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, durant la guerre entre Israël et le mouvement libanais. Plus tôt, Wafic Safa, un haut responsable du mouvement islamiste avait fait part du refus du Hezbollah de discuter de la question de son arsenal tant qu'Israël ne se sera pas totalement retiré du sud du Liban.
Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le mouvement chiite qui a été très affaibli. Il prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait des forces israéliennes du sud du pays.
L'armée israélienne s'est maintenue dans plusieurs positions du sud du Liban et continue de mener des frappes meurtrières, disant cibler le Hezbollah. Ce mouvement est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes au sortir de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" à Israël.
Israël et le Hezbollah s'accusent mutuellement de violer l'accord de trêve. Une source proche du Hezbollah a récemment déclaré à l'AFP que son mouvement avait déjà cédé environ 190 de ses 265 positions à l'armée libanaise dans le sud.