L'extrême droite slovaque perdante aux élections régionales

Marian Kotleba, leader du parti d'extrême-droite slovaque, n'a pas été réélu aux élections régionales.
Marian Kotleba, leader du parti d'extrême-droite slovaque, n'a pas été réélu aux élections régionales. © AFP
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avec AFP , modifié à
Seuls deux des 336 candidats du parti d'extrême droite "Notre Slovaquie" ont réussi à se faire élire aux élections régionales organisées dans le pays samedi.

Le parti d'extrême droite Notre Slovaquie (LSNS) est sorti perdant des élections régionales dans ce pays, son leader Marian Kotleba ayant échoué à préserver son poste de gouverneur d'une région du centre, selon les résultats non officiels publiés dimanche matin.

Défaites en série pour le parti "Notre Slovaquie". Briguant sa réélection dans la région de Banska Bystrica, Kotleba a été battu samedi par un candidat indépendant soutenu par un front des partis réunis contre LSNS. Le proche collaborateur de Kotleba, Milan Uhrik a perdu la course dans la région de Nitra (sud-ouest).

Kotleba restera membre d'une assemblée régionale, mais seulement deux des 336 candidats du LSNS on réussi à se faire élire dans une des huit assemblées sur l'ensemble du pays, selon les résultats publiés par l'Office national des statistiques.

Discours anti-Roms et uniformes sombres. Marian Kotleba s'était fait connaître par son discours raciste, dirigé particulièrement contre les Roms, et des marches où ses militants sont habillés en uniformes sombres rappelant ceux des fascistes des années 30 ou 40. Son parti avait aussi annoncé une collecte de signatures en faveur d'un référendum sur la sortie de la Slovaquie de l'Union européenne. 

Lors des élections parlementaires de mars 2016, LSNS a réalisé une percée remportant 14 sièges sur 150 au parlement national dominé par la centre-gauche. "Nous nous sommes débarrassés du mal", s'est félicité dimanche matin Peter Pellegrini, le vice-président du parti Smer-SD au pouvoir, sur son compte Facebook.

Le parti du Premier ministre lui-aussi en recul. Le parti populiste social-démocrate Smer-SD du Premier ministre Robert Fico a aussi essuyé un revers, perdant quatre de ses six postes de gouverneurs, au bénéfice notamment du parti d'opposition conservatrice OLANO fort désormais de deux postes de gouverneurs régionaux. "Vous avez lancé une révolution. La première pièce du domino est tombée", a déclaré le chef d'OLANO Igor Matovic.