Les purges se poursuivent en Turquie

Plus de 110.000 personnes ont été renvoyées ou suspendues de leurs fonctions depuis la tentative de putsch en juillet.
Plus de 110.000 personnes ont été renvoyées ou suspendues de leurs fonctions depuis la tentative de putsch en juillet. © ADEM ALTAN / AFP
  • Copié
avec Reuters. , modifié à
Le pouvoir turc a fait fermer deux chaînes de télévision et licencié de nombreux fonctionnaires, soupçonnés d'avoir pris part ou soutenu le coup d'Etat de juillet dernier.

Les autorités turques ont fermé deux chaînes de télévision et licencié le directeur adjoint d'un fonds public chargé d'administrer les sociétés saisies, dans le cadre de la vaste purge en cours depuis le coup d'Etat manqué de juillet dernier.

Au total, 110.000 personnes renvoyées. Le Journal Officiel publie lundi quatre décrets faisant état du licenciement de 367 fonctionnaires, dont le numéro deux du fonds TMSF, Zulfukar Sukru Kanberoglu. Il annonce aussi la reprise de 124 autres fonctionnaires qui avaient été mis à pied.

Plus de 110.000 personnes ont été renvoyées ou suspendues de leurs fonctions en Turquie et 40.000 autres emprisonnées depuis le putsch manqué du 15 juillet mis par les autorités sur le compte de Fethullah Gülen, prédicateur musulman exilé aux Etats-Unis depuis 1999. Ce dernier dément toujours être à l'origine du complot.

Une application de messagerie incriminée. Samedi, la chaîne de télévision Habertürk a rapporté que des mandats d'arrêt avaient été émis contre plus de 400 personnes à travers tout le pays, notamment des militaires et des membres des forces de sécurité.

Il leur est reproché d'avoir utilisé l'application pour smartphone cryptée Bylock, messagerie dont selon le gouvernement se sert le "réseau" de Fethullah Gülen pour communiquer.