Le protectionnisme de Trump : une chance pour l'UE selon une commissaire européenne

Cecila Malmstrom, commissaire européenne au Commerce, estime que les volontées protecionnistes de Donald Trump sont une chance pour l'Union européenne.
Cecila Malmstrom, commissaire européenne au Commerce, estime que les volontées protecionnistes de Donald Trump sont une chance pour l'Union européenne. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le protectionnisme voulu par Donald Trump serait une chance pour l'Europe, selon Cecilia Malmström, la commissaire européenne au Commerce. Des accords avec des pays tiers seraient en discussion.

La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a estimé mardi que le protectionnisme commercial de Donald Trump poussait certains pays à se tourner vers l'Europe, tout en mettant en garde contre une guerre commerciale dont tout le monde sortirait perdant.

Des pays du Pacifique solliciteraient l'Europe après l'échec du TPP. Menaçant de prendre des mesures protectionnistes notamment contre les importations chinoises et mexicaines, le nouveau président américain a aussi décidé, rapidement après son entrée en fonction, de retirer les Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP).

"Beaucoup des pays du TPP nous abordent maintenant car ils pensent que le protectionnisme n'est pas la bonne réponse", a indiqué Cecilia Malmström. "Avec presque tous, nous négocions déjà ou nous préparons des discussions, quand nous n'avons pas déjà des accords", a-t-elle ajouté, quelques jours après que le parlement européen a ratifié le Ceta, l'accord de libre-échange entre Europe et Canada.

De nombreux accords de libre-échange en discussions en Europe. "Notre stock (d'accords en cours de discussion, ndlr) est bien rempli", a souligné Cecilia Malmström. Elle a cité les négociations "déjà accélérées" avec le Mexique et les pays du Mercosur et celles avec le Japon "que nous essayons de conclure rapidement".

"En plus, nous cherchons à boucler les préparatifs internes au sein de la commission pour des discussions avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande" et "l'accord avec le Vietnam est déjà négocié, il doit seulement encore être traduit", a énuméré la commissaire européenne.

L'Europe veut éviter une guerre économique avec les États-Unis. Concernant la politique commerciale à venir des Etats-Unis, Cecilia Malmström a considéré qu'il fallait d'abord voir "ce que le gouvernement américain entreprend". "Naturellement nous suivons les développements de très près, mais nous ne pouvons pas réagir à ce qui n'existe pas encore", a-t-elle souligné.

Mais si les mesures protectionnistes envisagées étaient bien mises en oeuvre, une guerre commerciale menacerait, selon Cecilia Malmström. "Si cela va vraiment si loin, il n'y aura pas de gagnant. Nous l'avons déjà vu par le passé", a-t-elle prévenu.