Le patron d'United Airlines sanctionné après l'évacuation violente d'un passager

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avec agences
En réponse au tollé provoqué par l'évacuation forcée d'un passager sur un vol d'United Airlines, la compagnie va limiter les pouvoirs de son patron. 

United Airlines a annoncé vendredi limiter les pouvoirs de son patron, dont la rémunération en 2017 sera liée à la satisfaction des passagers et de ses clients, quelques jours après l'affaire du passager expulsé violemment d'un de ses vols.

Une promotion annulée. Oscar Munoz, dont la gestion de l'affaire a été très critiquée, n'endossera pas la casquette de président du conseil d'administration comme initialement prévu, a ajouté la compagnie aérienne dans un document au gendarme de la Bourse américain, la SEC. Pour ce faire, United a modifié le contrat de travail de Oscar Munoz, qui prévoyait sa nomination prochaine à ce poste, de sorte qu'il devait cumuler les fonctions de directeur général et celles de président. "Le conseil d'administration estime qu'avoir une séparation des rôles de directeur général et de président est la structure la mieux appropriée pour le moment", a justifié United, qui ne parle toutefois pas de sanction.

Un salaire indexé sur la satisfaction des passagers. Outre la performance financière de la société et de l'évolution du cours boursier, la rémunération de Oscar Munoz dépendra également cette année de la satisfaction clients, selon le transporteur aérien. En 2016, Oscar Munoz a touché 18,72 millions de dollars, soit plus du triple des 5,8 millions engrangés en 2015. Ces émoluments étaient constitués en grande partie de stocks-options et d'un bonus de 6,8 millions de dollars, a détaillé United.

Émotion internationale devant la vidéo. La communication d'Oscar Munoz, qui avait pourtant reçu en mars le prix du "meilleur communicant" 2016 décerné par une association, a été très critiquée après l'apparition des premières vidéos de l'expulsion. Le dirigeant avait fait le choix dans un premier temps de ne pas s'excuser auprès du passager, le qualifiant de "perturbateur et d'agressif" dans un courriel adressé aux salariés d'United. Face au tollé et au plongeon de l'action en Bourse, il avait finalement fait marche arrière pour finalement s'excuser. Le passager, David Dao, un médecin Américain d'origine vietnamienne de 69 ans, s'est depuis attaché les services d'un cabinet d'avocats de Chicago (nord) et envisage de poursuivre United Airlines.