Le parquet de Sao Paulo requiert des poursuites contre l'ex-président Lula

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avec AFP , modifié à
Selon les médias brésiliens, l'ancien président pourrait être poursuivi pour "occultation de patrimoine" et "blanchiment d'argent"

Le parquet de Sao Paulo au Brésil a requis mercredi des poursuites contre l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), a indiqué le service de presse du procureur. Soutenu par la présidente en poste, Dilma Rousseff, et par ses proches, Lula pourrait envisager de présenter à la prochaine élection présidentielle en 2018 afin d'échapper à la justice.

"Occultation de patrimoine". "Il y a une dénonciation contre Lula mais pour le moment nous n'en connaissons pas les détails. Il y aura une conférence de presse demain", a indiqué cette source. Selon les principaux médias brésiliens, le parquet de Sao Paulo demande à la justice de poursuivre l'ancien président pour "occultation de patrimoine, blanchiment d'argent" à propos d'un triplex dont Lula nie être le propriétaire. 

La dénonciation du parquet de Sao Paulo a été transmise à un tribunal local qui devra décider s'il donne suite, ou non, aux réquisitions du procureur contre l'icône de la gauche brésilienne.

Des faveurs de la part d'entreprises. L'ancien président de gauche a déjà été interrogé sur cet appartement vendredi après sa brève interpellation dans le cadre de l'enquête distincte autour du scandale de corruption du groupe pétrolier brésilien Petrobras. Les procureurs qui enquêtent sur le scandale Petrobras avaient assuré vendredi avoir recueilli des indices selon lesquels Lula et son institut auraient reçu de nombreuses faveurs d'entreprises de construction impliquées dans les détournement de fonds au sein de Petrobras.

264.000 dollars et des meubles de luxe. Concernant l'appartement visé par la dénonciation du parquet de Sao Paulo, ils avaient indiqué qu'"il y a des indices selon lesquels Lula a reçu en 2014 au moins un million de reais (264.000 dollars) apparemment sans justificatif de l'entreprise OAS par le biais de réformes et meubles de luxe du triplex, à Guarujá".  "Bien que l'ex-président allègue que l'appartement n'était pas à lui car il est au nom d'une entreprise, plusieurs preuves disent le contraire", ont affirmé les procureur du dossier Petrobras.