Le Japon a lancé un engin de nettoyage des déchets de l'espace

Le lancement s'est effectué sans difficulté, vendredi soir.
Le lancement s'est effectué sans difficulté, vendredi soir. © AFP
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Le but : déplacer les débris laissés par l'activité de l'homme vers des orbites de plus en plus proches de la Terre pour qu'ils finissent par se consumer. 

Le Japon a envoyé vendredi dans l'espace un vaisseau de ravitaillement à destination de la Station spatiale internationale (ISS) auquel est attaché un engin de nettoyage des débris spatiaux.

Lancement réussi. Le vaisseau appelé "Kounotori 6" (cigogne), a été lancé de l'île méridionale de Tanegashima quelques secondes avant 22h27 par une fusée H-IIB, selon des images diffusées en direct par l'agence spatiale nippone, Jaxa. Le lancement est réussi "le satellite s'étant séparé de la fusée" pour se placer dans l'orbite prévue, a déclaré un porte-parole de la Jaxa, Nobuyoshi Fujimoto, depuis Tanegashima, une quinzaine de minutes après le décollage.

Ceinture de déchets. Des scientifiques de l'agence spatiale japonaise vont ainsi expérimenter une sorte de longe destinée à déplacer les débris laissés par l'activité de l'homme (morceaux de vieux satellites ou de fusées) vers des orbites de plus en plus proches de la Terre afin qu'ils finissent par plonger dans l'atmosphère en s'y consumant. Plus de 50 ans d'exploration de l'espace depuis le lancement par les Soviétiques du satellite Spoutnik en 1957 ont produit une ceinture de déchets qui viennent heurter des équipements spatiaux: des centaines de collisions sont enregistrées chaque année.

Filets de pêche. Attaché au vaisseau ce câble dit électrodynamique, fait de filaments d'acier et d'aluminium et conçu avec l'aide d'un fabricant de filets de pêche, doit être déployé dans l'espace. L'électricité générée par cette longe lorsqu'elle se balance dans le champ magnétique de la Terre devrait avoir pour effet de ralentir la course des déchets, les faisant descendre progressivement, jusqu'à finir par entrer dans l'atmosphère et brûler sans atteindre la surface terrestre, selon les scientifiques.