Le Brésil choqué par un viol collectif diffusé sur internet

La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux
La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux © AFP
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avec AFP
De nombreux internautes brésiliens ont posté sur Facebook le slogan : "je lutte pour la fin de la culture du viol". 

Le viol d'une adolescente brésilienne de 16 ans par une trentaine d'hommes à Rio de Janeiro, posté sur les réseaux sociaux cette semaine, suscitait vendredi une vague d'indignation au Brésil, la présidence dénonçant "un crime barbare".

Un acte de vengeance. La police de Rio a affirmé avoir identifié quatre personnes et lancé un mandat d'arrêt à leur encontre. Elle a précisé qu'elle enquêtait sur la vidéo, revendiquée par les agresseurs eux-mêmes et qui était bloquée depuis jeudi. La jeune fille de 16 ans a été violée sous l'emprise de stupéfiants dans une favela de la zone Ouest de Rio. Selon des déclarations de sa famille à la presse, elle aurait été victime d'un acte de vengeance d'un ex-petit ami.

"Une folie en plein XXIe siècle". La jeune fille, traumatisée, a dit qu'elle ne se souvenait de rien. Elle a été hospitalisée pour y recevoir notamment des traitements préventifs contre le sida et l'hépatite C. De nombreux internautes brésiliens scandalisés ont posté sur Facebook le slogan: "Je lutte pour la fin de la culture du viol". "Je dénonce avec la véhémence la plus absolue le viol de l'adolescente à Rio de Janeiro. C'est une folie qu'en plein XXIe siècle on soit confronté à des crimes barbares comme celui-là", a tweeté vendredi le président du Brésil par intérim, Michel Temer.

Une agression sexuelle toutes les 11 minutes. Dilma Rousseff, présidente écartée au moins provisoirement du pouvoir dans le cadre d'une procédure en destitution, a également fait part de son indignation sur les réseaux sociaux, condamnant notamment le fait qu'"en plus de commettre ce crime, les agresseurs ont divulgué photos et vidéo de la victime, inconsciente, sur internet: une barbarie". Selon l'ONG Forum de sécurité publique, la police brésilienne a enregistré une agression sexuelle toutes les 11 minutes en 2014. Sachant que seuls 10% des cas seraient dénoncés, selon la même association, le nombre de viols au Brésil pourrait dépasser les 500.000 par an, sur une population totale de 204 millions d'habitants.