La Suède, l'un des premiers pays d'accueil de migrants
L'accueil massif de migrants en Suède s'est accompagné depuis 2016 d'une montée de l’extrême-droite dans les élections.
Une première arrestation. En Suède, un suspect a été placé en garde à vue pour acte terroriste . Selon un porte-parole de la police, il pourrait s'agir de l'homme qui a foncé sur la foule avec sa camionnette jeudi en plein centre-ville de Stockholm. L'attentat a fait 4 morts et 15 blessés. Un choc pour la Suède, pays jusque-là épargné par les attaques terroristes, mais qui a pourtant déjà commencé à revoir sa politique migratoire.
Un pays particulièrement accueillant. En 2015, année du pic migratoire en Europe, la Suède avait accueilli sur son sol 163.000 réfugiés, soit 20% de plus que l’Allemagne si l’on compare la population des deux pays. La Suède se montre particulièrement accueillante, accorde l’asile permanent à l’ensemble des réfugiés syriens et leur offre des aides sociales s’ils s’engagent à suivre des cours de langue intensifs.
Volte-face. En 2016, tout change. Les contrôles systématiques aux frontières sont rétablis. Les contrôles deviennent systématiques, les conditions d’accueil deviennent plus restrictives et l’Etat annonce vouloir expulser 80.000 migrants dans l’année . Un revirement spectaculaire du gouvernement de centre-gauche, qui s’explique par les difficultés rencontrées dans le sud du pays, où se concentrent les nouveaux arrivants.
L'extrême-droite en progression. Les structures d’accueil sont saturées, des investissements sont nécessaires et même si des experts assurent que l’économie du pays peut en profiter, c’est bien le parti d’extrême-droite qui capitalise sur cette situation tendue. Il recueille prête de 13% des voix aux législatives, soit 10 points de plus que ses scores habituels. L’attentat dans les rues de Stockholm, vendredi, pourrait bien renforcer sa nouvelle popularité.