La Russie prolonge jusqu'à fin 2018 l'embargo sur les produits alimentaires occidentaux

Vladimir Poutine a décidé de prolonger l'embargo jusqu'à fin 2018 au minimum.
Vladimir Poutine a décidé de prolonger l'embargo jusqu'à fin 2018 au minimum. © ALEXANDER ZEMLIANICHENKO / POOL / AFP
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avec AFP
L'embargo sur les produits alimentaires occidentaux va durer jusqu'à fin 2018 au minimum, d'après une décision de Vladimir Poutine.

Les tensions restent fortes entre la Russie et le monde occidental. Le président russe Vladimir Poutine a prolongé vendredi jusqu'à fin 2018 l'embargo alimentaire russe imposé aux pays occidentaux en représailles aux sanctions décrétées contre Moscou par les Américains et les Européens sur fond de crise ukrainienne. Le décret présidentiel ordonne de prolonger "jusqu'au 31 décembre 2018 (...) afin de défendre les intérêts nationaux russes" l'interdiction de l'importation de la plupart des produits alimentaires des pays occidentaux, principalement de l'UE.

Embargo depuis 2014. Ces mesures interdisent depuis août 2014 l'importation de la plupart des produits alimentaires venant des pays qui sanctionnent la Russie pour l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, en mars de la même année, et son soutien présumé aux séparatistes de l'Est de l'Ukraine. Cet embargo a depuis été prolongé à deux reprises, répondant à la prolongation des sanctions économiques européennes.

Réplique à la décision de l'Union européenne. Mercredi, l'UE a prolongé de six mois les sanctions contre la Russie, jusqu'au 31 janvier 2018, faute d'avancement dans la mise en oeuvre des accords de Minsk devant permettre une trêve des combats et un dialogue politique entre les rebelles prorusses et le gouvernement ukrainien. Les sanctions occidentales décrétées contre Moscou, auxquelles s'était ajouté l'effondrement des prix des hydrocarbures, avaient plongé la Russie dans sa plus longue récession depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000. Le pays commence à peine à s'en remettre. A long terme, les autorités russes espèrent toutefois que l'embargo favorisera le développement du secteur agricole national à qui elles versent d'importantes subventions.