La présidente sud-coréenne se dit prête à renoncer au pouvoir

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La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye est soupçonné de corruption (photo d'illustration). © Ed Jones / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Près de 350.000 personnes ont défilé à Séoul pour dénoncer l'implication de Park Geun-Hye dans une affaire de trafic d'influence.

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, engluée dans un retentissant scandale de corruption, s'est dite prête mardi à quitter le pouvoir avant la fin de son mandat prévue début 2018, et annoncé qu'elle s'en remettrait au Parlement.

Éviter la destitution. "Je laisserai la question de mon départ, et d'une réduction de la durée de mon mandat, à la décision de l'Assemblée nationale", a-t-elle affirmé dans un discours télévisé. "Quand les parlementaires auront déterminé les conditions d'une passation qui minimise la vacance du pouvoir et le chaos dans la conduite des affaires, je partirai", a-t-elle affirmé dans un discours télévisé. Cette annonce inattendue est interprétée comme une tentative de la présidente, dont la popularité s'est effondrée en raison du scandale, d'éviter l'humiliation d'une procédure de destitution qui est de plus en plus menaçante.

Soupçonnée de "collusion". Le scandale politique est centré sur l'ancienne confidente de la présidente, Choi Soon-Sil, arrêtée pour avoir profité de ses liens avec Park Geun-Hye afin d'extorquer des sommes astronomiques à des conglomérats sud-coréens. La présidente est soupçonnée de "collusion" par le parquet. Le désaveu pour la cheffe de l'État est tel que des manifestations monstres ont lieu chaque samedi depuis plusieurs semaines pour demander sa démission.

Un vote vendredi. Des parlementaires avaient indiqué avant le discours de Park Geun-Hye qu'ils espéraient voter vendredi la destitution. Un nombre suffisant de parlementaires de la majorité ont rejoint leurs collègues de l'opposition demandant cette mesure extrême. Elle devrait encore le cas échéant être validée par la Cour constitutionnelle mais dans l'intervalle, la présidente serait mise sur la touche et l'intérim assumé par le Premier ministre. "Nous espérons voter la destitution cette semaine", a ainsi déclaré Woo Sang-Ho, chef de file au Parlement du Parti démocratique, la principale formation de l'opposition. Park Jie-Won, président du Parti du peuple, la deuxième formation de l'opposition, a indiqué qu'un vote interviendrait vendredi.

Park Geun-Hye, qui a déjà présenté ses excuses pour les méfaits attribués à Choi Soon-Sil, avait jusqu'à présent exclu de démissionner.