Esplanade des Mosquées : l'ONU souhaite une sortie de crise rapide

L'Égypte, la France et la Suède avaient demandé la réunion du Conseil de sécurité après les heurts de la semaine passée. (Illustration)
L'Égypte, la France et la Suède avaient demandé la réunion du Conseil de sécurité après les heurts de la semaine passée. (Illustration) © DEVRA BERKOWITZ / UNITED NATIONS / AFP
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avec AFP , modifié à
"Les dangers vont aller en augmentant si nous passons un autre cycle de prière du vendredi sans solution à la crise", a déclaré l'émissaire de l'ONU chargé du Proche-Orient. 

La crise déclenchée par les nouvelles mesures de sécurité israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est doit être résolue d'ici vendredi, au risque de voir une escalade des violences, a déclaré lundi l'émissaire de l'ONU chargé du Proche-Orient, Nickolay Mladenov. "Il est extrêmement important qu'une solution soit trouvée à la crise actuelle d'ici vendredi de cette semaine", a-t-il dit à des journalistes après avoir informé le Conseil de sécurité, ajoutant "les dangers vont aller en augmentant si nous passons un autre cycle de prière du vendredi sans solution à la crise". L'Égypte, la France et la Suède avaient demandé la réunion du Conseil de sécurité.

L'importance du maintien du statut quo à Jérusalem. Nickolay Mladenov a expliqué avoir pressé les membres du Conseil d'user de leur influence sur Israël et sur les Palestiniens afin de les convaincre de désamorcer la situation et de maintenir l'accès des fidèles. "Il est d'une importance cruciale que le statu quo soit préservé à Jérusalem", a-t-il souligné. L'ambassadeur israélien Danny Danon a indiqué aux journalistes que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'employait à apaiser la situation, tout en assurant que "nous ferons tout ce qui est nécessaire pour maintenir la sécurité". De son côté, l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour a accusé Israël de "dresser des obstacles sur le chemin des fidèles". Il a estimé que le Conseil devait exiger le retrait des détecteurs de métaux et des caméras "en totalité et sans conditions". Le Conseil doit de nouveau se réunir mardi pour sa rencontre mensuelle consacrée au conflit israélo-palestinien.

Regain de tension. Dimanche, des responsables israéliens s'étaient dit ouverts à une modification du dispositif de sécurité controversé mis en place après une attaque ayant coûté la vie à deux policiers israéliens le 14 juillet à proximité de ce site ultra-sensible, géré par la Jordanie mais dont Israël contrôle les accès. Depuis, des heurts quotidiens entre manifestants et forces israéliennes ont fait cinq morts et des dizaines de blessés parmi les Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, où trois Israéliens ont été tués à coups de couteau par un Palestinien dans une colonie.

Un émissaire américain arrivé lundi. Jason Greenblatt, l'émissaire pour le Proche-Orient du président américain Donald Trump, est arrivé lundi en Israël pour tenter d'apaiser les tensions. À son arrivée, il a participé à une réunion avec Benjamin Netanyahu et avec l'ambassadeur des États-Unis David Friedman, a indiqué un responsable israélien. Ces tensions autour de l'esplanade des Mosquées, que les juifs appellent Mont du Temple et considèrent comme leur lieu le plus sacré, suscitent l'inquiétude sur le risque d'un débordement au-delà des Territoires palestiniens, notamment en Jordanie.