Jean-Noël Barrot clarifie la situation de la France sur Gaza et le conflit entre Israël et l'Iran
Ce jeudi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, au septième jour du conflit entre l'Iran et Israël, a indiqué aux ressortissants français souhaitant quitter l'Iran qu'ils pouvaient partir "sans visa" via l'Arménie et la Turquie, où "les frontières sont ouvertes". Suite à cela, il a rappelé la position de la France sur la situation actuelle.
Les ressortissants français souhaitant quitter l'Iran peuvent partir "sans visa" via l'Arménie et la Turquie, où "les frontières sont ouvertes", a annoncé jeudi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, au septième jour du conflit entre I'Iran et Israël. Pour ceux souhaitant quitter Israël, le ministre a appelé les Français à gagner par la route la Jordanie et l'Egypte, où des bus pourront les acheminer vers les aéroports d'Amman et Charm el-Cheikh.
Un avion sera affrêté depuis la capitale jordanienne Amman "en fin de semaine pour faciliter le retour des Français vulnérables ou en situation d'urgence qui se sont signalés auprès des services diplomatiques", a ajouté Jean-Noël Barrot.
Après le Conseil des ministres, ce dernier a tenté de faire entendre la voix de la France, une voix difficilement audible.
Paris tente de dessiner un chemin étroit en maintenant une distinction claire entre deux dossiers qui pourtant se mélangent, Gaza d'un côté et l'Iran de l'autre.
S'agissant de Gaza, le ministre des Affaires étrangères vient de réaffirmer la volonté de la France d'organiser une conférence à l'ONU sur la solution à deux États, avec l'idée d'avancer vers la reconnaissance d' un Etat palestinien.
"Nous appelons à la retenue, à la désescalade et à l'arrêt des frappes des deux côtés"
À propos du dossier iranien, le programme nucléaire de Téhéran fait peser un danger sur la région, sur Israël, et sur l'Europe, alerte Jean-Noël Barrot, tout en lançant un appel a la désescalade et à la négociation.
"Nous appelons à la retenue, à la désescalade et à l'arrêt des frappes des deux côtés et c'est pourquoi nous appelons au retour des négociations. De la même manière qu'il y a dix ans, ce sont les Français et les Britanniques qui avaient trouvé la solution. Nous nous tenons prêts à apporter notre compétence, notre expérience sur ce sujet et notre constance pour mener les discussions avec les parties prenantes", a déclaré Jean-Noël Barrot devant la presse.
Et un premier pas vers une initiative diplomatique européenne semble se dessiner. Les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni rencontreront vendredi à Genève leur homologue iranien, Abbas Araghchi, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.
La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas doit également participer à cette réunion, confirmée par Téhéran et Berlin, au moment où les pays européens multiplient les appels à la désescalade après les bombardements israéliens visant à briser le programme nucléaire iranien.