Israël : Netanyahou forme une fragile coalition

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Benjamin Netanyahou à l'annonce de la formation de sa coalition le 6 mai 2015 © AFP/GALI TIBBON
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avec AFP , modifié à
ISRAEL - Le Premier ministre israélien s'est trouvé de nouveaux alliés pour former un gouvernement : les nationalistes religieux du Foyer juif.

Les discussions n'ont pas été de tout repos pour Benjamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien est parvenu mercredi soir au dernier moment à former dans la douleur une coalition. Mais elle pourrait bien ne pas durer très longtemps.

A la dernière minute. Juste le dernier délai, le chef du gouvernement réélu a conclu un accord avec le Foyer juif, un parti nationaliste religieux. "Je vais de ce pas sortir d'ici pour appeler le président et le président de la Knesset pour leur dire que j'ai réussi à former un gouvernement", a déclaré Benjamin Netanyahou, qui va présenter son projet d'équipe dès la semaine prochaine. S'il avait échoué, le président israélien aurait demandé à quelqu'un d'autre de former un gouvernement. Benjamin Netnayahou aurait ainsi pu devoir renoncer à son siège de Premier ministre.

A droite, toute. Avec ces nouveaux alliés, le chef du gouvernement vire donc encore une fois à droite puisque cette nouvelle coalition fait une large place aux nationalistes religieux. Depuis qu'il a décidé de convoquer des élections, Benjamin Netanyahou est en contact avec des partis ultra-orthodoxes. Il s'est par ailleurs totalement débarrassé des anciens centristes de l'ancien gouvernement, très critiques contre sa politique.

Fragile. Aux côtés des membres de son propre parti, le Likoud, Benjamin Netanyahou aura le parti de centre-droite Koulanou, le Foyer juif et les partis ultra-orthodoxes Judaïsme unifié de la Torah et Shass. Le Premier ministre aura donc les mains libres pour gouverner à sa guise sans frondeurs, pendant quelques temps au moins.

A la moindre défection ou absence d'un de ses parlementaires, Benjamin Netanyahou risque de se voir empêché de gouverner. Sa majorité à la Knesset est en effet très courte avec 61 députés dans son camp sur un total de 120. Le Premier ministre a déjà envisagé de discuter plus à gauche pour obtenir davantage de soutiens.