Israël : le Parlement vote pour de nouvelles élections en septembre

L'avenir de Benjamin Netanyahu devrait se trouver au cœur de la prochaine campagne (photo d'archives).
L'avenir de Benjamin Netanyahu devrait se trouver au cœur de la prochaine campagne (photo d'archives). © GALI TIBBON / AFP
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avec AFP
C'est un échec pour le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, au pouvoir sans discontinuer depuis 1999 et plus de 13 ans au total en comptant un premier mandat.

Le Parlement israélien a voté pour sa propre dissolution mercredi soir moins de deux mois après avoir été élu, et les électeurs seront à nouveau appelés aux urnes le 17 septembre, scénario inédit dans l'histoire du pays.

Incapacité à former une coalition de gouvernement

A l'issue d'un psychodrame qui s'est prolongé jusqu'après minuit dans une tension grandissante, le Parlement (Knesset)a voté de nouvelles élections en deuxième et troisième lectures par 74 voix pour et 45 contre, à l'instigation du Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu. C'est pourtant un échec pour le chef du gouvernement, au pouvoir sans discontinuer depuis 1999 et plus de 13 ans au total en comptant un premier mandat.

L'avenir de cette figure dominante au point d'en paraître imbattable, mais aujourd'hui menacée d'inculpation pour corruption, devrait à nouveau se trouver au cœur de la prochaine campagne. Ce développement sans précédent résulte de l'incapacité de Benjamin Netanyahu à former une coalition de gouvernement avec les partis de droite arrivés en tête des législatives du 9 avril.

Des répercussions jusqu'aux Etats-Unis

 

Benjamin Netanyahu, 69 ans, a préféré provoquer de nouvelles élections que de voir le président Reuven Rivlin donner à un autre que lui sa chance de rassembler une majorité de gouvernement avec la Knesset existante. Pour ses adversaires, le Premier ministre aurait pu se désister, mais n'est préoccupé que de sa survie politique. Il s'accroche à son poste pour faire voter des lois le protégeant des poursuites, accusent-ils.

L'annonce de nouvelles élections a des répercussions bien au-delà d'Israël. Elle soulève la question de la présentation par l'administration Trump de son plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien, attendu depuis des mois. Donald Trump, qui a multiplié les faveurs envers Israël et Benjamin Netanyahu depuis son accession à la présidence, s'était invité lundi dans la crise israélienne en apportant son soutien au Premier ministre sortant. Et le gendre du Président américain, Jared Kushner, est arrivé à Jérusalem mercredi soir, en pleins remous intérieurs, pour discuter de l'initiative diplomatique dont il est le cerveau.