Iran : Macron appelle à éviter "l'escalade"

Emmanuel Macron a affirmé la volonté de la France de rester dans l’accord sur le nucléaire iranien.
Emmanuel Macron a affirmé la volonté de la France de rester dans l’accord sur le nucléaire iranien. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
Le président de la République doit s'entretenir avec ses homologues européens sur ce dossier lors d'un sommet informel jeudi en Roumanie.

Emmanuel Macron a appelé jeudi à "ne pas tomber dans la fébrilité" et "dans l'escalade" après la décision de l'Iran de s'affranchir de deux des engagements de l'accord sur le nucléaire iranien et le renforcement des sanctions américaines. À son arrivée au sommet européen informel de Sibiu, en Roumanie, le président français a appelé Téhéran à "rester dans cet accord".

"Convaincre les uns et les autres". Sortir de l'accord nucléaire de 2015 c'est une erreur parce que c'est détricoter ce que nous avons fait. C'est pour cela que la France y reste, y restera, et je souhaite très profondément que l'Iran puisse y rester", a-t-il déclaré. "C'est à nous de travailler pour convaincre les uns et les autres, et aussi l'Iran, d'y rester", a ajouté Emmanuel Macron. "Il ne faut pas tomber dans la fébrilité, il ne faut pas tomber dans l'escalade. Il faut qu'on veille à notre sécurité collective, et donc à préserver la présence de l'Iran dans cet accord", a poursuivi le président.

Le sujet sera au menu des discussions du sommet de Sibiu. "Nous rejetons tout ultimatum et nous évaluerons le respect par l'Iran de ses engagements en matière nucléaire", ont prévenu dans un communiqué commun, avant le début de la rencontre, les pays européens impliqués dans le dossier (Allemagne, France et Royaume-Uni), ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

L'Iran menace de renoncer à d'autres engagements. La veille, l'Iran leur avait donné deux mois pour sortir réellement les secteurs pétrolier et bancaire iraniens de leur isolement provoqué par les sanctions américaines, faute de quoi la République islamique renoncerait à d'autres engagements pris dans l'accord international de 2015.