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Nicolas Tonev (envoyé spécial à Jitomir), édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les volontaires ukrainiens, ainsi que les policiers et les soldats, tentent de résister à l'invasion militaire russe dans le pays depuis une semaine. Pour cela, ils ont adopté la stratégie du morcellement de leur territoire. L'envoyé spécial d'Europe 1, Nicolas Tonev, dresse les contours de cette stratégie qui ralentit l'avancée des troupes.
REPORTAGE

À Kiev, mais aussi à Jitomir, dans le nord-ouest de l'Ukraine où se trouve l'envoyé spécial d'Europe 1, Nicolas Tonev, les Ukrainiens tentent de trouver des solutions pour résister à l'invasion militaire russe, débutée il y a une semaine. L'une d'entre elles consiste à morceler le territoire, et cette stratégie permet de ralentir l'avancée des troupes russes. Celle-ci se traduit par l'improvisation de checkpoints qui donnent plus de temps aux Ukrainiens.

Repérer les mouvements suspects

L'envoyé spécial d'Europe 1 Nicolas Tonev prend l'exemple de l'un de ces checkpoints, en sortie de Jitomir vers la capitale, Kiev. Il explique qu'il y a des barrages à presque toutes les intersections, et qui sont tenus par un mélange hétéroclite de volontaires de la défense, de policiers et de soldats. Les contrôles sont d'ailleurs précis : chaque véhicule est arrêté, et les Ukrainiens demandent les papiers des passagers. Les routes moins fréquentées sont également barrées, souligne notre envoyé spécial.

Ce maillage se fait dans toutes les directions. Le but est de repérer les mouvements suspects, les freiner, et pouvoir localiser au plus vite les mouvements ennemis qui semblent se multiplier sur le territoire. Des militaires ukrainiens ont empêché Nicolas Tonev de se rendre sur l'un d'eux, mercredi. Il y aurait eu des accrochages avec des hommes tchétchènes dans une zone inhabituelle, qui donne accès à la capitale. Les barrages ont permis d'éviter que les gens se retrouvent dans les combats, et de contenir ces combats dans des zones circonscrites.