Influenceur algérien renvoyé en France : le bras de fer se durcit avec l'Algérie
Alors que l'Algérie a refusé le retour de l'un de ses ressortissants, influenceur en France, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé une "volonté d'humilier la France" de la part d'Alger à travers cette décision. Le bras de fer entre Paris et Alger se durcit.
Le torchon brûle entre Paris et Alger. Ce jeudi 9 janvier a eu lieu l'expulsion ratée de l'influenceur algérien, surnommé Doualemn. L'homme, expulsé par avion vers l'Algérie après ces vidéos haineuses, est revenu quelques heures plus tard sur le sol français, refoulé par les autorités algériennes. Depuis, le ressortissant algérien est retenu au CRA, au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne. Le bras de fer se durcit très clairement entre la France et l'Algérie.
Une loi de 2008 contre l'influenceur
Un événement qui n'a pas arrangé les choses avec Paris, qui accuse Alger de ne pas avoir respecté le droit. Selon les informations de la rédaction, c'est en apprenant que l'influenceur Doualemn se trouvait jeudi dans l'avion pour Alger que les autorités algériennes ont pris une mesure d'interdiction de territoire le concernant, en s'appuyant sur une loi exceptionnelle de 2008 qui autorise une telle mesure pour les individus représentant une menace pour le pays, et notamment terroristes.
Dans ce cas précis, Alger semble avoir été bien au-delà de ce que prévoyait cette loi, d'où la colère froide de Paris et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, en déplacement le 10 janvier à Nantes.
"Je pense qu'on a atteint avec l'Algérie un seuil extrêmement inquiétant. On voit bien que l'Algérie cherche à humilier la France. Cet influenceur, il avait un passeport biométrique à jour. Il n'y avait pas besoin d'avoir un laissez-passer consulaires, un passeport suffit pour apporter la preuve de cette réadmission. Donc c'est absolument inacceptable."
Et alors que la droite réclame à l'exécutif des mesures claires pour acter le divorce avec Alger, via notamment la réduction du nombre de visas accordés aux Algériens, la diminution drastique de l'aide au développement ou encore la dénonciation des accords de 1968 entre les deux pays.