INFO EUROPE 1 - Influenceurs algériens : plus de 300 signalements recensés sur la plateforme Pharos
Après l'arrestation de trois influenceurs algériens ce week-end en France, trois autres personnalités franco-algériennes des réseaux sociaux sont dans le viseur des autorités. En cause : la publication de contenus sur les plateformes appelant parfois au meurtre. Des vidéos qui se multiplient et qui sont régulièrement signalées sur la plateforme Pharos, selon une information Europe 1.
Après des premières arrestations ce week-end, trois nouveaux influenceurs algériens résidant dans la région lyonnaise sont dans le viseur de la justice, suite à la publication de vidéos sur les réseaux sociaux appelant à la haine, au viol, voire au meurtre.
Et, dans un contexte de brouille entre Paris et Alger, ce type de contenus se multiplient sur les plateformes. Mais de nombreux internautes n'hésitent pas à les signaler sur la plateforme Pharos. Ainsi, selon une information Europe 1, près de 320 signalements ont été réalisés sur ce portail officiel pour signaler les contenus illicites sur Internet, tout cela en quelques jours seulement.
Ne pas repartager les contenus
Ces signalements sont systématiquement traités et permettent, parfois, d’interpeller les auteurs de ces vidéos d’appel à la haine, soulignant par la même occasion la réactivité de la police judiciaire. C’est aussi le reflet de la bonne utilisation de Pharos par les internautes.
Surtout, Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale, recommande de signaler ces vidéos sur la plateforme, sans les rediffuser, même pour dénoncer les propos tenus.
Un lien avec Alger ?
"Il ne faut surtout pas partager ces contenus qui incitent à la haine ou à la violence, parce qu'on donne de l'audience aux vidéos. Par ce partage, les réseaux sociaux ne sont pas des zones de non-droit et nous arrivons à lever régulièrement l'anonymat de certaines vidéos", insiste-t-elle au micro d'Europe 1.
Il est encore difficile de savoir à ce stade si le régime algérien est derrière ces influenceurs. Selon les informations d’Europe 1, les services de renseignement français n’ont pour le moment décelé aucune coordination entre Alger et ces suspects.
Alors que les enquêtes se poursuivent, les réseaux sociaux restent scrutés de très près pour éviter toute forme de viralité à ces appels à la violence.
