Indonésie : explosion au siège de la police de Surabaya, au moins une victime parmi les policiers

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Une explosion a fait au moins une victime parmi les policiers de la base de Surabaya (image d'archives). © JUNI KRISWANTO / AFP
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avec AFP , modifié à
Une explosion, provoquée lundi par des kamikazes à moto contre une base de la police de Surabaya, a fait au moins une victime parmi les policiers. 

Quatre kamikazes ont été tués dans un attentat suicide contre un commissariat de police de la ville de Surabaya en Indonésie lundi tôt dans la matinée, tandis qu'une fillette de huit ans avec eux a survécu, a indiqué la police. Ils faisaient partie d'une même famille.

Un policier touché. "Il y a eu une explosion qui a fait une victime parmi nos membres", a déclaré Frans Barung Mangera, porte-parole de la police de Java Oriental, sans dire si le policier avait été tué ou blessé. "Il y avait cinq personnes sur deux motocyclettes. L'une d'elle était un petit enfant. Il s'agit d'une famille", a déclaré le directeur de la police nationale, Tito Karnavian. L'attaque a également fait 10 blessés.

Une série d'attaques dimanche. Cet attentat s'est produit au lendemain d'une série d'attaques suicide contre des églises de la deuxième ville d'Indonésie. Trois attentats suicide ont été commis contre des églises par six membres d'une même famille, dont deux très jeunes filles, et revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Ces attaques ont fait 14 morts et des dizaines de blessés, selon un dernier bilan.

Quelques heures plus tard, trois personnes appartenant à une même famille ont été tuées et deux autres blessées dans l'explosion d'une bombe dans un immeuble d'habitation à une trentaine de kilomètres de Surabaya, a indiqué la police. Cette attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. La mère et un enfant ont péri dans l'explosion tandis que le père, qui tenait le détonateur, a été abattu par les policiers, selon la police. Les deux blessés sont deux enfants qui ont été hospitalisés.

Des assaillants issus de la même famille. Les auteurs des trois premières attaques sont six membres d'une même famille : la mère, le père, les deux filles de 9 et 12 ans et les deux fils de 16 et 18 ans, avait indiqué le chef de la police nationale, Tito Karnavian. La famille était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui soutient le groupe Etat islamique.

L'archipel d'Asie du sud-est, pays musulman le plus peuplé du monde, est en état d'alerte depuis une série d'attentats perpétrés ces dernières années. Le mouvement local Jamaah Ansharut Daulah est lié à de nombreuses attaques et attentats suicide, dont l'un en janvier 2016 à Jakarta qui avait coûté la vie à quatre civils et quatre assaillants. Cette attaque avait été la première revendiquée en Asie du sud-est par l'EI.