Iles Kouriles : Poutine rejette l'idée d'un marché avec le Japon

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté vendredi l'idée de céder l'une des îles Kouriles au Japon.
Le président russe Vladimir Poutine a rejeté vendredi l'idée de céder l'une des îles Kouriles au Japon. © MAXIM SHIPENKOV / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, ce conflit empoisonne les relations entre Moscou et Tokyo. 

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté vendredi l'idée de céder l'une des îles Kouriles au Japon en échange d'une coopération économique renforcée avec Tokyo, à quelques heures de sa rencontre avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe.

Une querelle remontant à la Seconde Guerre Mondiale. "Nous ne vendons pas nos territoires, bien que le problème du traité de paix avec le Japon soit crucial et que nous aimerions avec nos amis japonais trouver une solution", a déclaré Vladimir Poutine dans un entretien à l'agence Bloomberg, publiée sur le site du Kremlin. Les relations entre Moscou et Tokyo sont empoisonnées par une querelle concernant quatre îles de l'archipel des Kouriles occupées à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'Union soviétique et que revendique le Japon, ce qui a empêché les deux pays de signer un traité de paix à l'issue de la guerre et jusqu'à ce jour.

Des négociations au point mort depuis 2014. Les négociations concernant ces quatre îles volcaniques appelées Territoires du Nord par le Japon sont au point mort depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie en mars 2014, condamnée par Tokyo à la suite des Occidentaux. Vladimir Poutine, qui va rencontrer Shinzo Abe dans l'après-midi à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, s'est dit "convaincu" que ce problème ferait l'objet de ses discussions avec le Premier ministre japonais. "Mais il ne s'agit pas d'un échange quelconque ou d'une vente", a-t-il précisé, lorsque le journaliste lui a demandé si la Russie, durement frappée par les sanctions occidentales en raison de la crise ukrainienne soutenues par Tokyo, était prête à renoncer à l'une des îles disputées en échange d'une coopération économique renforcée avec le Japon.

"Il s'agit de chercher une solution qui permette à chaque partie de ne subir aucun préjudice, de ne se sentir ni gagnante, ni perdante", a souligné le président russe.