Hong Kong : trois leaders de la "révolte des parapluies" libres après une victoire en appel

Joshua Wong Nathan Law Alex Chow 1280
Ces trois figures du mouvement prodémocratie ont été libérés mardi. © ANTHONY WALLACE / AFP
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avec AFP , modifié à
Ils avaient été condamnés en août dernier à des peines allant de six à huit mois de prison.  

Trois figures du mouvement prodémocratie de Hong Kong, dont Joshua Wong, ont remporté mardi devant la plus haute juridiction de l'ex-colonie britannique un appel contre leur condamnation à des peines de prison pour leur rôle dans la "révolte des parapluies".

Six à huit mois de prison. Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow avaient été condamnés en août à des peines allant de six à huit mois d'incarcération pour leur rôle dans l'immense mouvement prodémocratie de l'automne 2014. Cette condamnation faisait suite à un appel du ministère public qui demandait des peines plus lourdes que celles décidées en première instance, en l'occurrence des travaux d'intérêt général et du sursis.

Un rassemblement jugé illégal. Tous trois avaient été libérés sous caution quelques semaines plus tard le temps de l'examen de leur pourvoi final devant la Cour d'appel, plus haute juridiction hongkongaise. Le juge Geoffrey Ma a souligné que le trio avait écopé de peines "significativement plus lourdes" que celles rendues en première instance. Les trois avaient été condamnés pour leur rôle dans un rassemblement jugé illégal, le 26 septembre 2014. Les manifestants avaient escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic Square, une place située dans un complexe gouvernemental.

Pékin n'avait pas cédé. Cette action avait déclenché des manifestations plus importantes; et deux jours plus tard débutait le mouvement prodémocratie de masse, quand la police avait tiré du gaz lacrymogène dans la foule qui s'était protégée à l'aide de parapluies. Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de Hongkongais avaient paralysé des quartiers entiers de la mégapole pour réclamer l'instauration d'un véritable suffrage universel. Mais Pékin n'avait pas reculé d'un pouce. D'après les termes de l'accord sino-britannique sur la rétrocession, Hong Kong jouit de libertés inconnues ailleurs en Chine continentale, en théorie jusqu'en 2047. Beaucoup ont cependant le sentiment que ces libertés s'érodent et que Pékin est en train de renier cet accord.