"Hong Kong sera traité comme la Chine : pas de privilège spécial" : Trump met la pression

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Donald Trump a annoncé mardi qu'il mettait fin au régime économique préférentiel accordé par les Etats-Unis à Hong Kong et qu'il avait également signé une loi prévoyant des sanctions contre la répression dans le territoire chinois.

Donald Trump a annoncé mardi qu'il mettait fin au régime économique préférentiel accordé par les Etats-Unis à Hong Kong et qu'il avait également signé une loi prévoyant des sanctions contre la répression dans le territoire chinois. Ces mesures répondent à l'imposition par la Chine d'une loi draconienne sur la sécurité nationale.

"Aujourd'hui, j'ai signé une loi et un décret pour faire rendre des comptes à la Chine en raison de sa répression de la population de Hong Kong", a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse décousue au cours de laquelle il s'est aussi attaqué à plusieurs reprises à son adversaire démocrate Joe Biden. La loi sur l'Autonomie de Hong Kong, approuvée à l'unanimité par le Congrès, "donne à mon administration de puissants nouveaux outils pour faire rendre des comptes aux individus et aux entités impliqués dans la répression des libertés à Hong Kong", a souligné M. Trump.

 "Hong Kong sera traité comme la Chine : pas de privilège spécial"

"J'ai aussi signé un décret mettant fin au traitement préférentiel pour Hong Kong", a-t-il ajouté.  "Hong Kong sera traité comme la Chine : pas de privilège spécial, pas de traitement économique spécial et pas d'exportations de technologies sensibles", a-t-il dit. Le milliardaire républicain a estimé que le contrôle exercé par Pékin sur Hong Kong marquait la fin du pouvoir économique du territoire. "Nous avons perdu un concurrent très sérieux", a-t-il ajouté.
Il a aussi prédit une hémorragie des cerveaux à Hong Kong. "Leur liberté leur a été retirée (...), beaucoup de gens vont partir".

Organisée pour annoncer ces mesures contre la Chine, la conférence de presse de M. Trump a vite tourné au meeting de campagne, à moins de quatre mois du scrutin présidentiel de novembre. Le président américain, devancé par Joe Biden dans les sondages, a accusé le candidat démocrate d'avoir été complaisant envers la Chine. "Il n'a jamais rien fait, à part prendre de très mauvaises décisions", a-t-il affirmé. "Surtout en politique étrangère".