Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 481e jour de l'invasion russe
Au 481e jour de l'invasion russe, de nouvelles attaques russes "massives" ont visé dans la nuit de lundi à mardi Kiev et les villes ukrainiennes de Lviv et Zaporijjia, selon les autorités militaires, qui n'ont fait état d'aucune victime dans l'immédiat. Europe 1 fait le point sur la situation.
De nouvelles attaques russes "massives" ont visé dans la nuit de lundi à mardi Kiev et les villes ukrainiennes de Lviv et Zaporijjia, selon les autorités militaires, qui n'ont fait état d'aucune victime dans l'immédiat. "Nouvelle attaque aérienne massive sur la capitale", a écrit l'administration civile et militaire de Kiev sur sa chaîne Telegram. Selon elle, des drones explosifs ont attaqué la ville par vagues provenant de directions différentes.
"Il n'y a pas d'informations concernant des victimes ou des destructions pour l'instant", a-t-elle ajouté, précisant que l'alerte avait duré plus de trois heures.
Les informations à retenir :
- De nouvelles attaques russes "massives" ont visé dans la nuit de lundi à mardi Kiev et les villes ukrainiennes de Lviv et Zaporijjia.
- 28 drones russes ont été abattus.
- Un secouriste tué et huit autres blessés dans une frappe russe à Kherson
- Bruxelles demande 50 milliards d'euros aux États membres pour aider l'Ukraine
- Pétrole russe : les importations de la Chine au plus haut depuis l'invasion de l'Ukraine
À Lviv (ouest), une "infrastructure critique" a été touchée par des drones, a écrit sur Telegram le chef de l'administration régionale, Maksym Kozytskyi, sans plus de précisions. Aucun blessé n'a été signalé.
28 drones abattus par la défense aérienne ukrainienne
L'état-major ukrainien a par la suite affirmé que 28 drones avaient été abattus par la défense aérienne ukrainienne sur les 30 lancés par les forces russes sur l'Ukraine durant la nuit.
L'administration militaire de Zaporijjia (sud) a pour sa part indiqué que la ville et ses environs avaient été la cible d'une "attaque massive" visant des objectifs civils. Selon des informations préliminaires de l'état-major, sept missiles S-300 ont été tirés sur Zaporijjia et sa banlieue. "Après une nuit sans repos et bruyante, la situation à Zaporijjia est stable. Grâce à Dieu, il n'y a pas de blessés et aucun immeuble résidentiel n'a été touché", a écrit sur Telegram le secrétaire du conseil municipal de la ville, Anatoliï Kourtev.
Un secouriste tué et huit autres blessés dans une frappe russe à Kherson
Un secouriste a été tué mardi et huit autres blessés dans une frappe russe à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Igor Klimenko. "Un mort et huit blessés (parmi) des employés des services de secours à Kherson", a-t-il indiqué sur Telegram. Selon le parquet général, qui a confirmé ce bilan dans un communiqué, le "groupe de secouristes a essuyé des tirs russes alors qu'il travaillait pour éliminer les conséquences des inondations" provoquées par la destruction d'un barrage de la région, au début du mois de juin.
Moscou met en garde Kiev en cas de frappes sur le sol russe ou la Crimée annexée
La Russie a menacé mardi de frapper des "centres de prise de décision" ukrainiens en cas de bombardements sur le sol russe ou sur la Crimée annexée avec des armes occidentales, que Moscou accuse Kiev de préparer. "Selon nos informations, les dirigeants des forces armées ukrainiennes planifient de frapper le territoire de la Russie, y compris la Crimée, avec des (systèmes américains) Himars et des (missiles britanniques) Storm Shadows" a affirmé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"L'utilisation de ces missiles en dehors de la zone (de combats) signifierait une implication totale des Etats-Unis et du Royaume-Uni dans le conflit et entraînerait des frappes immédiates sur les centres de prise de décision en Ukraine", a-t-il ajouté. Il n'a pas précisé si ces menaces portaient sur les centres de commandement militaire, que Moscou affirme déjà frapper, ou les centres de décision politique à Kiev.
Bruxelles demande 50 milliards d'euros aux États membres pour aider l'Ukraine
La Commission européenne a demandé mardi aux Etats membres une rallonge budgétaire de 50 milliards d'euros au budget de l'UE pour aider l'Ukraine jusqu'en 2027. "Nous proposons une réserve financière pour les quatre prochaines années de 50 milliards d'euros. Cela inclut à la fois des prêts et des subventions", a déclaré la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'un point de presse.
Cette réserve permettra de donner une "perspective" aux Ukrainiens et "devrait également inciter d'autres donateurs à s'engager", a poursuivi la responsable allemande. Elle "nous permettra de vraiment calibrer notre soutien financier en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain, car nous savons tous qu'une guerre exige de nous la plus grande flexibilité", a expliqué la présidente de la Commission. Cette rallonge au budget pluriannuel 2021-2027 devra être approuvée à l'unanimité par les Etats membres, et recevoir l'aval du Parlement européen.
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Ursula von der Leyen a aussi proposé une augmentation du budget de l'Union européenne de 15 milliards d'euros pour la gestion de la migration. Ces fonds seront destinés à aider les Etats membres à "renforcer le contrôle de notre frontière extérieure" et à la coopération avec les pays tiers, a-t-elle détaillé.
En outre, la présidente de la Commission a demandé 10 milliards d'euros supplémentaires pour renforcer "la résilience et la compétitivité" de l'économie européenne. "Nous sommes dans un monde complètement différent de celui de 2020 quand le budget multi-annuel de l'UE a été négocié", a-t-elle expliqué, soulignant que la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid avaient considérablement accru les besoins financiers du bloc.
Pétrole russe : les importations de la Chine au plus haut depuis l'invasion de l'Ukraine
Les importations de pétrole russe par la Chine ont atteint en mai un niveau record depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, selon des chiffres officiels publiés mardi par les Douanes chinoises. Le géant asiatique a acheté le mois dernier à la Russie quelque 9,71 millions de tonnes de pétrole. Ce volume a quasiment doublé par rapport à février 2022, quand la Chine avait alors acquis 5,4 millions de tonnes de pétrole russe.
Le mois suivant, Pékin importait 6,3 millions de tonnes de pétrole de son voisin russe, au moment où les pays occidentaux prenaient des sanctions sans précédent contre Moscou. À plusieurs reprises, les puissances occidentales ont mis en garde Pékin contre tout soutien au président russe Vladimir Poutine qui permettrait à Moscou d'atténuer l'impact des sanctions.
Boudée par les pays occidentaux depuis le début de l'intervention militaire en Ukraine, la Russie est en quête de nouveaux débouchés pour ses marchandises. La Chine, à l'instar de l'Inde a, depuis, augmenté ses importations de pétrole russe.