Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir au 433e jour de l'invasion russe

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Un immeuble endommagé après une frappe russe à Sloviansk, en Ukraine. © Alfons Cabrera / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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avec AFP / Crédits photo : Alfons Cabrera / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Au 433e jour de l'invasion russe de l'Ukraine, les services de renseignement américains estiment que 20.000 combattants russes ont été tués dans le pays, et 80.000 autres blessés au combat depuis décembre dernier. Ukraine et Canada se sont engagés dans le même temps à poursuivre leur coopération à long terme. Suivez l'évolution de la situation.
L'ESSENTIEL

Les services de renseignement américains estiment que 20.000 combattants russes ont été tués en Ukraine depuis décembre, et 80.000 autres blessés au combat, a dit un porte-parole de la Maison Blanche lundi. "Depuis décembre, nous estimons que la Russie a compté plus de 100.000 combattants tués ou blessés, dont 20.000 morts au combat", a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, pendant une conférence de presse.

Les principales informations :

- 20.000 combattants russes tués en Ukraine depuis décembre, selon le renseignement américain

- Une émissaire américaine au Brésil après les propos controversés de Lula sur l'Ukraine

- Ukraine et Canada s'engagent à poursuivre leur coopération à long terme

La moitié des morts russes appartiennent au groupe Wagner, selon Kirby

John Kirby a précisé que la moitié des morts appartenaient au groupe militaire privé russe Wagner, et étaient pour la plupart d'anciens prisonniers "jetés dans les combats à Bakhmout (est de l'Ukraine) sans entraînement ni commandement militaire suffisant." "La conclusion est que l'offensive de la Russie s'est retournée contre elle", a assuré John Kirby. Il a en revanche refusé de se prononcer sur les pertes subies par l'Ukraine, soutenue par une coalition occidentale animée par les États-Unis.

"C'est à eux qu'il appartient d'en parler ou non. Jamais je ne rendrai public quoi que ce soit qui leur complique la tâche. Ils sont les victimes, la Russie est l'agresseur", a-t-il expliqué. La plupart des combats en Ukraine ces dernières semaines se sont concentrés sur la région orientale du Donbass, en particulier sur la ville de Bakhmout. Les Russes ont très progressivement avancé dans cette cité industrielle largement détruite, qu'ils affirment contrôler à hauteur d'environ 80%.

Ukraine et Canada s'engagent à poursuivre leur coopération à long terme

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont annoncé lundi la poursuite de leur programme de coopération à long terme. Les deux dirigeants ont eu un entretien téléphonique lundi à l'issue duquel le chef du gouvernement canadien s'est engagé à appuyer "l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra". "Le Canada continuera de leur apporter une aide militaire, humanitaire et financière", a assuré Justin Trudeau dans un tweet.

Lors de son adresse télévisée quotidienne, le président ukrainien a pour sa part salué le programme "de coopération à long terme en matière de défense entre l'Ukraine et le Canada". "Le Canada a déjà commencé à confisquer des actifs russes", a indiqué Volodymyr Zelensky, ajoutant que "c'est un exemple significatif pour tous les autres pays du monde". Le Canada a déjà formé plus de 36.000 soldats ukrainiens depuis septembre 2015 et cette mission a été prolongée jusqu'en mars 2025.

Une émissaire américaine au Brésil après les propos controversés de Lula

Une émissaire américaine de haut rang se rend au Brésil lundi dans l'espoir de renouer le dialogue avec le président Luiz Inacio Lula da Silva, dont les propos controversés sur le conflit en Ukraine avaient provoqué la colère de Washington. Linda Thomas-Greenfield, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, aura des entretiens mardi à Brasilia avec des responsables gouvernementaux brésiliens, puis elle se rendra mercredi à Salvador, au cœur de la communauté afro-brésilienne, afin d'y parler d'égalité raciale.

Dans son entourage, on insiste sur le fait qu'elle focalisera son attention sur la coopération entre les deux géants des Amériques plutôt que sur les commentaires du président brésilien à propos de l'Ukraine. Mais, a indiqué un responsable sous couvert de l'anonymat, Linda Thomas-Greenfield aura l'occasion de "faire le point" à ce sujet. "Notre position c'est qu'un certain nombre de pays à travers le monde, le Brésil compris, peuvent jouer un rôle positif pour essayer de mettre fin au conflit", a-t-il ajouté. "Mais il faut s'assurer que toute paix soit juste et durable" et fondée "sur les principes de la souveraineté et de l'intégrité territoriale", a dit le responsable.