Groenland : une zone de chasse inuit inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco

Plus de 50.000 habitants vivent dans les terres classées au patrimoine mondial de l'Unesco.
Plus de 50.000 habitants vivent dans les terres classées au patrimoine mondial de l'Unesco. © MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Ces terres, au nord du cercle arctique "couvrent une superficie de plus de 4.000 km2, comprennent des zones rurales, des lacs, un fjord et une partie de la calotte glaciaire".

Les terres de chasse inuites d'Aasivissuit-Nipisat au Groenland ont été ajoutées samedi à la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, ont annoncé les autorités danoises et l'agence onusienne réunies au Bahreïn. Ces terres, au nord du cercle arctique "couvrent une superficie de plus de 4.000 km2 (…) comprennent des zones rurales, des lacs, un fjord et une partie de la calotte glaciaire", a expliqué un communiqué des Monuments historiques danois. C'est la troisième inscription d'un site groenlandais sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Reconnaissance de la culture du Groenland. Le Groenland - littéralement "terre verte" en danois - est bordé aux trois quarts par les eaux de l'océan Arctique et recouverte à 85% de glace. Les 55.000 habitants de ce territoire autonome danois sont à plus de 90% des Inuits venus d'Asie centrale. Le réchauffement climatique bouleverse leur culture traditionnelle et précipite l'exode rural vers les quelques villes. L'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco apporte "une grande reconnaissance internationale de la beauté de la nature que nous avons, et de la culture qui y est attachée", s'est félicité la ministre groenlandaise de la Culture Vivian Motzfeldt, citée dans le communiqué.

Trente sites en lice. Le site d'Aasivissuit-Nipisat contient des vestiges de 4.200 ans d'histoire humaine notamment des gisements archéologiques des cultures paléo-inuite et inuite, a souligné l'Unesco dans un communiqué. "Les populations ont façonné un paysage culturel fondé sur la chasse aux animaux marins et terrestres, les modes saisonniers de migration et un patrimoine culturel immatériel riche et préservé, lié notamment au climat, à la navigation ou à la médecine", est-il précisé. Le Comité du Patrimoine mondial, réuni à Bahreïn depuis le 24 juin et jusqu'au 4 juillet, doit examiner au total la candidature de trente sites pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial.