Grande-Bretagne : alliance nécessaire pour May, engagée sur le calendrier du Brexit

Theresa May a ainsi répondu a l'impatience exprimée par certains dirigeants européens, agacés par le flou qui entourait le début des négociations de sortie du Royaume-Uni de l'UE.
Theresa May a ainsi répondu a l'impatience exprimée par certains dirigeants européens, agacés par le flou qui entourait le début des négociations de sortie du Royaume-Uni de l'UE. © GEOFF CADDICK / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Cet engagement à maintenir le calendrier du Brexit pousse May à faire aboutir au plus vite les discussions avec le parti unioniste protestant d'Irlande du Nord. 

Quelques heures après avoir promis de respecter le calendrier des négociations du Brexit, à Paris, la Première ministre britannique Theresa May va tenter mercredi à Londres de trouver un accord avec le parti nord-irlandais du DUP, pour retrouver sa majorité absolue aux Communes.

Le calendrier "maintenu". Pressée par les dirigeants européens, Theresa May les a rassurés mardi à Paris, dans le jardin de l'Elysée : "Le calendrier pour les négociations du Brexit est maintenu et elles commenceront la semaine prochaine", a-t-elle assuré, alors que le président français Emmanuel Macron venait de redire son souhait que ces négociations "démarrent le plus rapidement possible".

L'UE inquiète d'une absence d'interlocuteur. Theresa May a ainsi répondu a l'impatience exprimée par certains dirigeants européens, agacés par le flou qui entourait le début des négociations de sortie du Royaume-Uni de l'UE, censées commencer le 19 juin. "Ce qui me préoccupe aujourd'hui, c'est le fait d'avoir le plus rapidement possible un partenaire pour négocier", avait ainsi déclaré le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, dans un entretien avec la presse européenne. "Nous sommes prêts, nous pouvons commencer à discuter demain matin", avait-t-il affirmé, comme pour mieux souligner l'absence d'interlocuteur côté britannique.

Faire aboutir les discussions avec le DUP. Mais cet engagement de Theresa May à maintenir le calendrier des négociations du Brexit la pousse à faire aboutir au plus vite les discussions avec le DUP, le parti unioniste protestant d'Irlande du Nord. Désormais sans majorité absolue depuis les élections législatives du 8 juin, qu'elle avait elle même convoquées pour renforcer sa position face à des Travaillistes supposés affaiblis, Theresa May est en effet contrainte de courtiser le parti nord-irlandais, dont les dix élus permettraient aux Tories d'atteindre les 326 sièges requis pour avoir le contrôle du Parlement. 

 

Pas d'accord entre May et le DUP avant la semaine prochaine, selon la BBC

Aucun accord ne devrait être annoncé avant la semaine prochaine dans le cadre des négociations entre Theresa May et les unionistes nord-irlandais du DUP pour former une coalition de gouvernement en Grande-Bretagne, rapporte la BBC mercredi. Le service public britannique précise que ce retard est dû à l'incendie qui a détruit une tour d'habitation à Londres dans la nuit de mardi à mercredi, faisant plusieurs morts, et à des contraintes d'agenda des deux dirigeantes. La BBC estime que ce délai dans la conclusion d'un accord de coalition pourrait avoir comme conséquence de retarder le début des discussions sur le Brexit qui devaient débuter avec les négociateurs européens le 19 juin.