Gaza : deux Palestiniens tués par des tirs israéliens à la frontière

La frontière est le théâtre d'affrontements entre soldats israéliens et Gazaouis depuis le 30 mars.
La frontière est le théâtre d'affrontements entre soldats israéliens et Gazaouis depuis le 30 mars. © Said KHATIB / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans un contexte de regain de tensions à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, deux Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens. 

Deux Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens lors d'affrontements près de la frontière séparant Israël de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé local. L'adolescent, dont l'identité n'a pas été révélée, a été tué d'une balle dans la tête près de la localité de Khan Younès, dans le sud de l'enclave, selon Achraf al-Qodra, porte-parole du ministère palestinien de la Santé à Gaza. Le deuxième Palestinien, Mohammed al-Hamayda, 24 ans, a été tué d'une balle dans le ventre, à l'est de Rafah, également dans le sud de la bande côtière sous blocus israélien, a ajouté le porte-parole. 

Tsahal évoque des pierres lancées sur ses soldats. L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que des "milliers de Palestiniens ont participé au cours de l'après-midi à des violentes manifestations et se sont livrés à de nombreux actes de terrorisme le long de la barrière de sécurité", séparant Israël de l'enclave palestinienne.  Selon le communiqué, des pierres ont notamment été lancées en direction des soldats israéliens qui "ont  riposté en recourant aux moyens habituels utilisés pour disperser des manifestations et, dans des cas spécifiques, ont tiré à balles réelles conformément aux règles d'engagement" en vigueur. L'armée assure que les informations sur la mort de l'adolescent palestinien seront examinées.

137 Palestiniens tués depuis fin mars. Depuis le 30 mars, l'enclave palestinienne est le théâtre d'une mobilisation contre le blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël, en 1948. Au moins 137 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début des manifestations. Aucun Israélien n'a été tué. Israël, accusé d'usage excessif de la force, dit tirer en dernier recours pour protéger ses frontières, ses soldats et sa population civile. Il accuse le mouvement islamiste Hamas qui dirige l'enclave de se servir de la protestation pour couvrir des attaques contre les soldats et des tentatives d'infiltration en Israël.